François Baroin est en cure de silence médiatique. Le député de l'Aube et maire de Troyes brille par son silence depuis le mois de juillet. Pas un mot sur la course à la présidence de l'UMP ni sur les débats d'actualité, sinon une interview avec l'Est Eclair.
Mais l'ancien ministre de l'Economie a accordé une interview, réalisée en juillet mais qui sera publiée le 19 septembre, à Surface magazine. Deux pages dans lesquelles François Baroin se livre sur le football, et, entre les lignes, sur la politique.
Le député-maire de Troyes n'a pas vraiment apprécié les dernières performances de l'équipe de France de football. Il tance d'ailleurs les bleus et particulièrement la fameuse génération 87. Pour lui, les Jérémy Menez, Samir Nasir, Hatem Ben Arfa et autres Karim Benzema posent problème. Il précise même que cette génération ne mérite pas de porter le maillot de l'équipe de France :
"On a un vrai problème avec cette génération 87. Tous ceux qui connaissent le foot le savent ! Au-delà du manque de respect et de l’insulte au maillot de l’équipe de France, je considère que cette génération, malgré tout son talent, ne mérite pas de porter le maillot bleu"
Plus loin dans l'interview, il martèle à nouveau le message : pour lui, la génération 87 n'est "pas digne" de porter le maillot bleu.
"Si [la] volonté [de Didier Deschamps] est de prendre les meilleurs, on risque encore de se retrouver avec cette génération 87 qui n’est pas digne de porter le maillot bleu. Par contre, si en revanche, il tire la leçon de ces deux échecs humiliants en sélectionnant des nouvelles têtes talentueuses et ultra-motivées pour mouiller le maillot."
L'ancien ministre file aussi la métaphore à l'heure d'évoquer la politique.
S'il ne s'est pas encore exprimé sur la campagne interne à l'UMP, il tire le portrait footballistique de celui qui pourrait être un bon président pour son parti :
"Pour être le capitaine de l’UMP, il faut avoir un jeu collectif, il faut quand même avoir un peu de talent balle au pied pour ne pas être trop contesté par des joueurs plus forts que soi. Il faut savoir animer le vestiaire car je pense qu’il compte autant que le terrain. Probablement ne pas trop s’isoler le long de son aile droite".
Pas trop à droite, une version footballistique de ses critiques sur la droitisation du parti.