En toute humilité. Invité de France Inter ce 18 septembre, Christian Estrosi - allié de François Fillon pour la tête de l'UMP - a assuré qu'il n'était pas du tout déçu de ne pas faire partie du "ticket" de l'ex-Premier ministre. Et que son rôle était particulièrement important.
Petit rappel : Après avoir maintes fois répété que des milliers de parrainages affluaient à sa permanence, Christian Estrosi a fini par rallier François Fillon pour la tête de l'UMP le 4 septembre.
Député dans la deuxième plus grosse fédération UMP de France, celle des Alpes-Maritimes, Christian Estrosi était une belle prise pour l'équipe Fillon. Ce dernier ne l'a cependant pas intégré dans son organigramme de campagne : c'est Valérie Pécresse qui sera nommée secrétaire générale en cas de victoire, Laurent Wauquiez vice-président et Eric Ciotti secrétaire général adjoint.
Alors forcément, une fois à l'antenne de France Inter, Pascal Clark demande à Christian Estrosi s'il ne vit pas trop mal cette non désignation. Pas du tout, répond l'intéressé avant de sous-entendre que le vice-président et le secrétaire général du parti sont des nobody :
"J’étais candidat à la présidence, pas à une autre fonction. Tenez, je vous pose la question : vous savez quand est-ce qu’on a élu pour la dernière fois un président de l’UMP ? En novembre 2004, c'était Nicolas Sarkozy. Et est-ce que vous vous rappelez du nom de son vice-président et de son secrétaire général ?"
En l'occurence en 2004, derrière Nicolas Sarkozy, c'est Pierre Méhaignerie et Jean-Claude Gaudin qui ont occupé le poste de secrétaire général et de vice-président. Une fois élu en 2007, Nicolas Sarkozy est resté "président moral" du parti et c'est une direction collégiale qui en a pris la tête effective.
Le député maire de Nice ajoute sur France Inter que François Fillon lui a d'ailleurs "donné comme mission la reconquête des territoires en 2014", une tâche accordée "en tant que maire de grande ville", et même à "l'élu local qui a sans doute remporté le plus de succès ces dernières années".