François de Rugy et Geoffroy Didier ont testé la future séquence politique du Grand journal, ils racontent

Publié à 17h54, le 16 août 2013 , Modifié à 18h03, le 16 août 2013

François de Rugy et Geoffroy Didier ont testé la future séquence politique du Grand journal, ils racontent
(Maxppp)

A partir du 26 août, le Grand journal de Canal Plus revient avec une version remaniée. Aux manettes, Antoine de Caunes qui depuis l'annonce de son arrivée construit un nouveau Grand journal. 

Pour la séquence politique, Jeanette Bougrab a été retenue pour officier aux côtés de Jean-Michel Aphatie, déjà présent depuis des années, et Nicolas Demorand , qui va devenir un chroniqueur régulier. 

L'ancienne ministre a été recrutée après une série d'essais pour lesquels des politiques en activité se sont prêtés au jeu pour donner la réplique, comme l'explique Le Figaro Magazine. Parmi eux, les écologistes Barbara Pompili et François de Rugy et l'UMP Geoffroy Didier

Au Lab, ces derniers racontent comment ils ont vécu ces tests sur la nouvelle séquence politique du Grand journal, tournés fin juillet dans les studios de la chaîne. 

Geoffroy Didier, cofondateur de la Droite forte, se rassure : "ce qu'on sait, c'est que la politique va faire partie du Grand journal nouvelle version". 

"

J'ai participé à une séquence assez longue, mais il est assez difficile de juger le niveau du dispositif sur uniquement cette séquence. J'ai vu qu'ils cherchaient un style alerte, un ton enlevé …

"

Le compère de Guillaume Peltier et François de Rugy sont passés devant la future lauréate, Jeanette Bougrad, ancienne président de la Halde et ex-secrétaire d'État chargée de la Jeunesse du gouvernement Fillon. 

Testés avec elle ce jour-là, une ancienne proche collaboratrice de Jean-Luc Mélenchon, une directrice de campagne de Greenpeace France, et un syndicaliste CFDT

Pas des journalistes face à eux, donc, mais des profils plus politiques. "Ca ne me choque pas", indique François de Rugy, ajoutant : "en sport, il y a bien des consultants qui sont d'anciens sportifs, alors pourquoi pas d'anciens politiques pour expliquer aussi la vie politique". 

"J'ai l'impression d'avoir fait passer des oraux", explique le coprésident du groupe écolo à l'Assemblée. "C'était en fait un casting", ajoute Geoffroy Didier. 

François de Rugy raconte au Lab avoir passé deux heures dans les studios et avoir l'impression de rendre service : 

"

C'était un peu fictif, mais on nous a demandé de la jouer comme en vrai. Nous n'avons pas tourné l'émission en entier mais uniquement la séquence politique que nous avons répétée quatre ou cinq fois, avec des chroniqueurs différents. 

C'est un exercice auquel je ne suis pas habitué, j'ai eu l'impression de repéter. Il y avait un reportage fabriqué pour l'occasion sur l"éviction de Delphine Batho et un micro trottoir sur ce que pensent les gens des écolos. Puis une interview assez classique. Une séquence finalement assez longue, d'une vingtaine de minutes. 

J'ai fait cela pour rendre service, et nous ça nous sert aussi d'entraînement. Le rapport média-politique c'est un rapport où on a un peu besoin les uns des autresà certains moments. Cela le montre aussi, même si on a tendance à l'oublier des deux côtés.

"

Même bilan du côté de Geoffroy Didier, qui a vu l'exercice comme une séance de media-training : 

"

C'est du gagnant gagnant. Faire 4 fois la même interview m'a obligé moi aussi à me réinventer à chaque fois dans mes propos. C'est instructif, ça devient un jeu de forme. 

"

Bilan, tous deux espèrent sans doute être invités pour une émission diffusée pour de vraie face à Antoine de Caunes. "Ils laissaient plus ou moins planer le fait qu'on était un peu testé aussi, c'était la carotte pour venir", signale l'élu EELV. Et termine en plaisantant : "sinon j'aurais peut-être dû me faire payer, comme Jean-François Copé au Congo". 

 

Du rab sur le Lab

PlusPlus