La campagne de François Fillon se poursuit, même si elle s’avère être difficile pour le candidat LR à la présidentielle depuis les premières révélations du Canard enchaîné, fin janvier. Un homme "bien plus déstabilisé qu’il ne veut bien le dire", observe Bruno Dive ce dimanche 26 mars. Le journaliste de Sud Ouest a récolté les confidences de François Fillon.
Le député LR de Paris a ainsi évoqué la question d’un retrait de sa candidature. Si, le 12 février, il confiait au JDD ne pas être "une tête brulée", c’est surtout lors du rassemblement de ses partisans au Trocadéro, le dimanche 5 mars à Paris, alors que plusieurs cadres de son équipe de campagne avaient annoncé quitter leurs fonctions, que le sujet a été remis sur le devant de la scène. Outre celui de François Baroin, un nom revenait avec insistance pour remplacer François Fillon : Alain Juppé. Et voilà ce que déclare désormais François Fillon au sujet du maire de Bordeaux :
"Si Alain Juppé avait voulu être candidat, je lui aurais laissé la place.
"
Mais il ajoute dans la foulée : "J’ai toujours pensé qu’Alain Juppé n’irait pas". C’est ballot. Le maire de Bordeaux, battu au second tour de la primaire par François Fillon, était pourtant prêt à se lancer dans la course à la présidentielle mais avec ses conditions : un retrait François Fillon et un appel clair de ce dernier à soutenir sa candidature ainsi qu’un soutien des autres ténors du parti.
Problème : au Trocadéro, François Fillon était parvenu à rassembler des milliers de personnes avant de réussir son intervention au 20 heures de France 2 quelques heures plus tard. Il avait alors confirmé qu’il n’avait pas l’intention de renoncer. Deux éléments qui avaient conduit Alain Juppé a annoncé sur Twitter une conférence de presse pour le lundi 6 mars. C’est à ce moment-là que le maire de Bordeaux a annoncé qu'il ne se porterait pas candidat.