INSTANT TELE - Le chef de l'Etat, François Hollande, participe, ce jeudi 19 septembre, à la cérémonie d'investiture du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, et a prononcé, à cette occasion, un (court) discours de chef de guerre victorieux, voyant dans l'intervention française au Mali "une leçon pour le monde".
François Hollande a notamment énoncé une doctrine justifiant l'action militaire dans des pays étrangers, doctrine évidemment lue d'un regard particulier dans le contexte de l'éventuelle action en Syrie :
Lorsque le droit est bafoué, quand des femmes et des enfants sont massacrés, c'est à ce moment là que la communauté internationale doit se lever et assurer la solidarité pour le droit et pour la reconnaissance des peuples.
Voilà la leçon du Mali, et voilà le message de Bamako.
François Hollande a également assuré que l'action militaire au Mali était une victoire :
C’est tout le Mali qui a été libéré (...) la France est fière d’avoir contribué à cette victoire.
La France, elle a répondu à l’appel de (…) Traoré, que je veux saluer. (…)
S’il ne nous avait pas demandé secours, s’il n’y avait pas eu une autorité légitime pour demander secours (…), aujourd’hui, ce serait les terroristes qui seraient là, ici, à Bamako (…).
Le chef de l'Etat s'est ensuite lancé dans une petite anaphore, se laissant manifestement un peu emporter :
Nous avons gagné cette guerre (...).
Nous avons chassé ces terroristes (...).
Nous avons … vous avez réussi à organiser des élections de façon incontestable"
Le chef de l'Etat a encore salué et fait applaudir les sept soldats français tués depuis le début de l'intervention militaire au Mali ; il a également évoqué le sacrifice des soldats maliens morts pour la France, lors des guerres mondiales.