PARIS COMBINES – C’est une sorte de boule puante. Alors qu’Alain Juppé est l’homme de droite le plus apprécié par l’électorat de gauche et que le camp du maire de Bordeaux exprime certaines craintes sur la primaire UMP à venir pour la présidentielle de 2017, voilà François Hollande et ses ministres qui jouent sur les peurs de l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac.
Premier à sortir l’artillerie, dans les colonnes du Figaro de ce lundi 27 avril, le truculent secrétaire d’Etat Thierry Mandon. Pour lui, pas de doute, la primaire UMP est jouée en faveur de Nicolas Sarkozy. Il lance, pleins de sous-entendus :
"Une primaire organisée par Sarkozy est une primaire perdue pour Juppé.
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Au quotidien, un proche de François Hollande assure aussi que le chef de l’Etat "n’a jamais cru en Juppé" car "il considère que Sarkozy a un plus grand savoir-faire, une plus forte détermination".
Pour Stéphane Le Foll, la période sondagière un peu euphorique que vit Alain Juppé va finir par l’essouffler. "L’effet Juppé va se dégonfler", assure-t-il avant de développer sur Nicolas Sarkozy, le revanchard.
"Sarkozy a un gros défaut, il est dans la revanche. C’est un handicap. A la fois, il cristallise son électorat et son électorat est comme lui, il a envie de revanche.
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En mars, c’est François Hollande lui-même qui estimait également que Nicolas Sarkozy commettait "une erreur" en étant dans la revanche.
Un esprit de revanche et une potentielle victoire à la primaire de Nicolas Sarkozy qui ne serait cependant pas pour déplaire à la gauche. Ainsi le député PS Philippe Doucet estime qu’une "candidature de Sarkozy, c’est du bonheur". Rien que ça. Il développe :
"Nicolas Sarkozy va gagner la primaire à droite. S’il cristallise l’électorat de droite en sa faveur, il cristallise aussi l’électorat de gauche contre lui. Pour François Hollande, une candidature de Nicolas Sarkozy, c’est du bonheur.
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[BONUS TRACK] Le pari à 200€
Ce même Philippe Doucet, élu de l’aile droite "réformatrice" du PS ne semble pas plus croire donc en Alain Juppé. En revanche, il croit fermement dans les chances de François Hollande d’être réélu pour un second mandat. Au point de parier 200 euros. Il explique :
"En juillet 2014, j’ai parié 200 euros avec des amis que François Hollande sera réélu en 2017.
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