Entre l'élection et la passation de pouvoir, François Hollande se trouve dans un "no man's land". Comment faut-il donc l'appeler? Ni "président de la République" - il ne l'est pas encore tout à fait - ni "président élu" - un anglicisme... L'appellation correcte n'existe pas en français.
Pour d'autres raisons, ses proches aussi sont dans le flou, oscillant entre le tutoiement et le très officiel "Monsieur le président".
"Adieu François, bonjour président"
Sur Le Monde
"Président élu", on se croirait aux Etats-Unis. Sauf que là-bas, le "président elect" a un vrai statut. Ici, la fonction n'existe pas officiellement.
Mais dans ce genre de circonstances, il faut bien trouver une façon de mettre des mots sur des situations.
La remarque, rapportée par Le Monde, vient d'un préfet présent lors de la commémoration de l'abolition de l'esclavage le 10 mai. Sur l'estrade, François Hollande est là en tant que "presque président".
Le statut n'existe pas en France. Durant la dizaine de jours qui séparent l'élection de l'investiture officielle, François Hollande ne peut pas être appelé "président de la République". Les médias optent donc la plupart du temps pour "président élu", un anglicisme venu des Etats-Unis.
Dans l'entourage de François Hollande, et notamment dans les couloirs de Solférino, la transition n'est pas non plus évidente, pour d'autres raisons. Comme le raconte Le Monde, il y a ceux qui continuent de le tutoyer - à l'ancienne - et le staff qui parle du "P.R" pour le désigner. Lors du dernier conseil stratégique de campagne, on préfère éviter de le nommer:
Les gens ne l'appellent pas. On est dans un no man's land. C'est: adieu François, bonjour président.
Le malaise prendre fin le 15 mai après la passation de pouvoir.