MEME PAS PEUR - C'est une scène qui s'est déroulé mardi 10 décembre en Centrafrique, et que le quotidien Le Parisien décrit dans son édition du dimanche 15. Une scène pour le moins surprenante.
Sous le titre explicite "Cinq minutes de frayeur à Bangui", les journalistes Ava Djamshidi et Nathalie Schuck racontent les cinq minutes de flottement où sept véhicules déboulent sur le tarmac de l'aéroport de Bangui, la capitale centrafricaine, alors que l'avion de François Hollande vient d'atterrir.
Déployée depuis le 5 décembre 2013 en Centrafirque dans le cadre de l'opération "Sangaris", l'armée française est chargée de rétablir l'ordre dans le pays africain. Et, notamment, de sécuriser l'aéroport à proximité duquel de nombreux civils sont venus se réfugier.
Cité en off, un témoin de la scène parle pourtant d'une sécurisation pour le moins... friable :
On a eu chaud. On ne sait pas comment ils ont fait pour arriver là. Cet aéroport est une vraie passoire..."
Mardi soir, donc, vers 19h15, les véhicules s'immobilisent devant l'avion présidentiel, et des hommes en armes en descendent."Personne n'est mis en joue, mais la situation reste très critique", expliquent encore les journalistes.
Après cinq minutes de flottement et de discussions avec les militaires français, la scène est terminée. "Hollande est peut-être passé à côté d'un drame... Mais n'y a vu que du feu, grâce aux soldats français", conclut Le Parisien.
Egalement à bord de l'avion, avec entre autres Valérie Trierweiler et la chef du GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République) Sophie Hatt, le ministre des Affaires etrangères a indiqué dimanche matin n'avoir "pas eu connaissance" de l'épisode sur le plateau du Grand Rendez-vous d'Europe1/i>Télé/Le Monde.
Les journalistes n'indiquent pas si François Hollande a été ou non mis au courant de l'irruption de soldats à quelques mètres de lui. Toujours est-il qu'il a décidé, selon une information d'Europe 1, de retourner à Bangui "dans les prochaines semaines".