Gérald Darmanin quitte la direction de LR et s’en prend à Nicolas Sarkozy, dont il a été le porte-parole

Publié à 09h19, le 07 janvier 2016 , Modifié à 11h05, le 07 janvier 2016

Gérald Darmanin quitte la direction de LR et s’en prend à Nicolas Sarkozy, dont il a été le porte-parole
Nicolas Sarkozy et Gérald Darmanin. © PHILIPPE HUGUEN / AFP

FIDÉLITÉ A GÉOMÉTRIE VARIABLE – Proche de Xavier Bertrand, dont il va devenir le vice-président à la région Nord-Pas-de-Calais –Picardie après avoir quitté son mandat de député, Gérald Darmanin a choisi son camp. Lui qui était prédestiné pour être le directeur de campagne du nouveau président du Nord pour une éventuelle campagne pour la primaire avait également été porte-parole de Nicolas Sarkozy pour l’élection à la présidence de l’UMP. Mais ça, comme on dit, c’était avant.

Ce jeudi 7 janvier, La Voix du Nord révèle que le maire LR de Tourcoing a décidé de quitter la direction du parti, où il était secrétaire général adjoint. Il veut se concentrer sur sa région mais surtout, il semble en désaccord avec la ligne du parti en pleine réorganisation. De toute façon, Gérald Darmanin "ne doit pas grand-chose" à l’ancien chef de l’Etat. Ce qu’il explique ainsi :

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J’ai été élu député quand il a perdu et maire quand il n’était pas président de ma famille politique. Je rends service mais je ne lui dois pas grand-chose.

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Nicolas Sarkozy, qui avait fait du jeune Darmanin un exemple pour les cadres de LR , appréciera cette petite trahison alors que cette fonction lui avait permis d’émerger médiatiquement . Mais le bras droit de Xavier Bertrand minimise légèrement son divorce avec le patron de sa famille politique. "J’ai toujours du respect et de l’attachement pour Nicolas", jure-t-il avant d’ajouter un "mais" qui change tout. Il dit :

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Mais nous avons eu après les régionales une discussion animée. Je lui ai dit que s’il avait été un grand président, je n’ai pas senti d’envie de Sarkozy pendant la campagne. Les gens en ont marre de la politique comme avant. Il faut qu’il change d’entourage et de méthode.

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Et cela passe par une réorientation politique de LR plus vers sa gauche, son centre de gravité étant trop à droite pour Gérald Darmanin qui précise au quotidien régional qu’il n’est "pas de la droite conservatrice" et qui fustige "les débats identitaires nauséabonds". Et de conclure :

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Notre identité, c’est la République, point. De ce point de vue je préférais le Sarkozy de 2007 à celui de 2012.

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Ce départ de la direction de LR s’inscrit dans un remaniement plus large effectué par Nicolas Sarkozy. Un vaste changement de décor débuté par l’éviction de Nathalie Kosciusko-Morizet du poste de numéro 2, remplacée par le droitier Laurent Wauquiez . Dernière étape en date de ces modifications, le remplacement des deux porte-paroles Lydia Guirous et Sébastien Huyghe par un tout nouveau quatuor.

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