ENTRE CAMARADES - Gérard Filoche est inquiet. Cet inspecteur du travail, membre du Bureau national du Parti socialiste, redoute la fin de l'indépendance de sa profession en raison de la réforme de Michel Sapin. Et il a fait part de ses inquiétudes mardi 10 décembre, lors du (théoriquement) très fermé Bureau national du Parti socialiste, auquel participait Michel Sapin, ministre du Travail.
Sur son blog, le lendemain, Gérard Filoche raconte la réaction épidermique de Michel Sapin lorsque furent évoquées ces craintes.
Voilà ce que Gérard Filoche écrit :
Michel Sapin m’a interrompu en cours de parole, au moment où j’ai souligné la mise en cause de l’indépendance de l’inspection du travail. 'Je ne peux pas te laisser dire cela parce que c’est faux' ! J’ai continué, il m’a redit 'C‘est faux, mais c’est faux'.
Un vif échange que ne confirmait, ni n'infirmait le cabinet de Michel Sapin, joint par le Lab. Un peu plus tard dans la conversation intervient Harlem Désir, patron du Parti socialiste :
Comme il essayait de m’empêcher de poursuivre et voulait m’interrompre, ce qui ne se fait jamais en BN, je continuai, Harlem lui a demandé de me laisser parler et de me répondre après, Michel Sapin a dit 'non je lui répondrai pas, ce qu’il dit est faux'.
Michel Sapin, de tempérament plutôt modéré habituellement, prend la parole ensuite. Il s'excuse de cet emportement :
Pardonnez ma fougue à la fin de ma réponse, à la hauteur de la fougue de quelques autres, d’un surtout.
"Un surtout" ? Gérard Filoche, évidemment.