Aurélie Filippetti nie tout "caprice" dans son boycott de Google et parle d'une "décision politique"

Publié à 10h29, le 12 décembre 2013 , Modifié à 10h33, le 12 décembre 2013

Aurélie Filippetti nie tout "caprice" dans son boycott de Google et parle d'une "décision politique"
Capture France Inter

Elle a laissé Fleur Pellerin, y aller à sa place. Aurélie Filippetti, ministre de la Culture, a en effet décidé le 10 décembre dernier de ne pas se rendre à l'inauguration du "Lab" Google à Paris.

A l'époque, elle explique au Monde ne pas vouloir servir de "caution à une opération qui ne lève pas un certain nombre de questions" que le gouvernement doit traiter avec Google. Et la ministre de la Culture de lister lesdites questions: équité fiscale, protection des données personnelles, diversité culturelle, droits d'auteur.

Ce 12 décembre, Aurélie Filippetti est l'invitée de France Inter, et s'étend un peu plus sur cette politique de la chaise vide. Cette fois-ci, la ministre de la Culture ne liste qu'un sujet problématique: la vie privée. 

Voilà ce qu'elle déclare au micro de France Inter :

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Il ne s'agit pas de bouder. Ce n'est pas un caprice ou une saute d'humeur. C'est une décision politique que j'ai prise en fonction des dernières déclarations de monsieur Vint Cerf qui est donc l'évangéliste en chef de Google comme il est présenté dans l'organigramme de cette entreprise.

Qui avait déclaré quelques jours auparavant qu'il considérait que la vie privée pouvait être considérée comme une anomalie.

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Voir la vidéo :

Le "chef évangéliste" de Google, Vint Cerf, a effectivement déclaré lors d'une conférence  que la vie privée pouvait être considérée comme une anomalie. Une déclaration qui intervient après plusieurs perles d'Eric Schmidt, PDG de l'entreprise, dont celle-ci, prononcée en 2009 : 

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Si vous souhaitez que personne ne soit au courant de certaines choses que vous faites, peut-être que vous ne devriez tout simplement pas les faire.

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Aurélie Filippetti veut donc lancer un message politique à Google et signifier à la multinationale que le gouvernement a toujours quelques points de friction avec elle :

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Les enjeux du big data, toutes ces données compilées par les entreprises de l'internet, qui sont rassemblées,

Les enjeux de la protection de la vie privée,

Les enjeux de la protection des droits d'auteur,

Les enjeux de l'ouverture des systèmes en matière du numérique.

Et la question de la fiscalité, de la participation de ces entreprises à l'exception culturelle,

Tout ça ce sont des enjeux majeurs. Et les déclarations de Vint Cerf semblaient très problématiques pour une ministre de la Culture.

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Le gouvernement ne signe-t-il pas là un énième couac en envoyant Fleur Pellerin à la place d'Aurélie Filippetti à cette inauguration ? Non, car selon la ministre de la Culture, chacun est dans son bon droit :

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Je suis ministre de la Culture. Fleur est ministre du numérique. En l'occurence il s'agissait pour le gouvernement d'être présent.

Google a choisi de s'installer à Paris, en France, c'est une bonne chose et nous continuerons de travailler avec eux, mais en même temps il fallait montrer une position ferme du gouvernement en particulier sur les questions culturelles. 

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Du rab sur le Lab

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