Collard continue de traiter Peillon de "merde" sans jamais prononcer le mot

Publié à 09h43, le 09 janvier 2013 , Modifié à 09h55, le 09 janvier 2013

Collard continue de traiter Peillon de "merde" sans jamais prononcer le mot
Gilbert Collard sur LCI le 9 janvier 2013 (images LCI)

Gilbert Collard persiste dans ses attaques contre Vincent Peillon mais évite, dans un cafouillage maitrisé, l'insulte directe.

Comme nous vous le racontions ici, Gilbert Collard s'est fendu d'un billet de blog le 7 janvier pour appeler à défiler contre le mariage homo. A l'intérieur, des propos jugés insultants et "indignes de sa fonction" par bon nombre de députés, notamment à l'encontre de Vincent Peillon :

Lève-toi et marche… Il serait temps que les paralysés de la pensée unique se lèvent et marchent. J’irai marcher le 13 janvier avec les autres manifestants dans le respect de tous mes frères humains et de mes idées. Venez ! Marchez ! Écraser du pied gauche Peillon cela porte bonheur.

Sur LCI ce 9 janvier, le journaliste demande à Gilbert Collard d'être plus franc : "On est dans le registre de l'insulte : est-ce que Vincent Peillon, pour vous, est une crotte ... une merde ?"

Mais l'avocat Gilbert Collard sait qu'il y a des limites à ne pas franchir. Il prendra donc grand soin tout au long de l'interview de ne pas employer le mot "merde" mais de tourner autour.

Il affirme pour commencer que, "dans le Berry", c'est sur le trèfle à quatre feuille que l'on marche du pied gauche, rien d'autre :

C'est sur un trèfle qu’on marche du pied gauche ! Ca porte bonheur dans le Berry, c’est un trèfle à quatre feuilles.

Vous avez l’esprit très mal placé, vous prenez Monsieur Peillon pour quelque chose à quoi je n’avais pas pensé.

La métonymie de Lacan, c’est là où l’esprit des autres se projete. C’est vous qui le pensez, ce n’est pas moi.

Et Gilbert Collard de continuer à trouver d'autres comparaisons pour insulter le ministre sans l'insulter. Et notamment une référence à Gargantua de Rabelais, qui avait un grand intérêt pour le "torche-cul" :

Si vous voulez que je vous dise que j’ai pensé à ce moment-là qu’il était ce qui représentait un grand intérêt pour Gargantua … Oui, dans les premiers chapitres, oui.

Rabelais consacre tout un chapitre au papier-cul. Il explique comment Gargantua se torche avec des oisillons, un renard…

 - Et vous, vous vous torchez avec Vincent Peillon ?

- Ah non pas du tout, je ne me permettrais pas !

 Bref, un jeu de dupes qui semble beaucoup amuser le député.

Gilbert Collard s'indigne ensuite une nouvelle fois contre le ministre de l'Education qui, selon lui, "se permet de traiter les catholiques, qui veulent discuter du mariage dit "pour tous", d'homophobes".

Le 4 janvier, Vincent Peillon avait écrit à tous les recteurs de France pour leur demander de ne pas organiser de débats sur le mariage homosexuel dans les écoles, et ce après la médiatisation de certaines initiatives dans des lieux d'enseignements catholiques.

Du rab sur le Lab

PlusPlus