LA VIE AQUATIQUE - Des parlementaires aux patronymes "aquatiques" prévoient de déposer le 1er Avril 2013 un texte de loi pour "protéger les députés qui portent un nom d'animal aquatique, dans le cadre de la préservation des espèces". C'est l'Express qui révèle la blague dans une brêve publiée le 20 décembre :
Qui est à l'origine de cette plaisanterie? Les députés Jean-Frédéric Poisson, Jean-Marie Tetart, Franck Marlin et Philippe Goujon. Logique.
Contacté par le Lab, Jean-Frédéric Poisson revendique la paternité de cette idée qu'il mûrit depuis quelques années. L'élu UMP des Yvelines raconte qu'il s'agissait à l'origine d'une plaisanterie qui avait fait le bonheur des parlementaires.
Voici l'histoire : en 2007, le député Jean-Frédéric Poisson avait apporté son soutien à son collègue de l'UMP Philippe Goujon - alors rapporteur de la loi instituant un contrôleur général des lieux de privation de liberté – en ces termes :
Quand le Poisson est solidaire du Goujon, ce n'est pas seulement pour des raisons d'ordre aquatique !
Le bon mot avait fait beaucoup rire, se rappelle Jean-Frédéric Poisson sans bouder son plaisir. "Je me suis dit que c'était une bonne idée à réexploiter. Et je l'ai gardée en tête."
Le député compte se servir de ce texte fantaisiste pour créer "un petit moment de détente dans un monde qui ne va pas si bien."
L’idée c’est de faire en sorte que même dans les institutions sérieuses on puisse avoir quelques moments souriants.
Jean-Frédéric Poisson indique au Lab qu'il ne craint pas la critique. Au contraire, selon lui le législateur peut se permettre de temps en temps ce genre d’écart humoristique.
On ne perd jamais de temps à rire de soi.
Jean-Frédéric Poisson admet cependant que l’idée a fuité un peu trop tôt pour que la surprise soit totale.
Egalement contacté par le Lab, le député Jean-Marie Tétart avoue d'ailleurs avoir pris connaissance de ce projet par voie de presse, le 21 décembre au matin.
Mais le député s’en amuse, et assure ses collègues de son adhésion :
Je trouve l’idée merveilleuse !
Entre les noms d’insectes et de poissons, les couloirs de l’Assemblée sont un véritable vivier. On devrait analyser un jour la biodiversité parlementaire.
De son côté, Jean-Frédéric Poisson assure au Lab que le texte final sera "plus large" que ce qui a déjà été révélé dans la presse et comprendra d’autres mesures en faveur des députés aux noms aquatiques.