Quand deux élus PS interpellent Dexia en devenant petits actionnaires

Publié à 17h06, le 21 décembre 2012 , Modifié à 17h21, le 21 décembre 2012

Quand deux élus PS interpellent Dexia en devenant petits actionnaires
Montage via Twitter et Reuters.

Sébastien Pietrasanta, député et maire d’Asnières, et Stéphane Troussel, président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, sont devenus actionnaires de Dexia pour mieux interpeller la banque lors de son assemblée générale, ce vendredi 21 décembre. Interview et récit.

Les deux élus PS, qui ont participé à l’assemblée générale de la banque à l’origine de multiples emprunts toxiques contractés par leurs collectivités locales, ont expliqué leur démarche au Lab

L’objectif : "remettre un coup d’éclairage sur ce dossier", dixit Stéphane Troussel, et obliger Dexia à revenir à la table des négociations.

Le Lab a posé trois questions à Sébastien Pietrasanta, député et maire PS d’Asnières.

>> Comment est née cette initiative un peu particulière de devenir actionnaires de Dexia ?

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On s’est dit : "comment se faire entendre par Dexia ?" On en a parlé à l'association "Acteurs Publics contre les Emprunts Toxiques". Stéphane Troussel m’a suivi et on a décidé de faire cette démarche ensemble car nous sommes tous les deux victimes des emprunts toxiques.

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>> Comment s’est déroulée cette assemblée générale ?

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Nous sommes novices en la matière. On n’avait jamais été actionnaires de notre vie. C’était donc notre première assemblée générale d’actionnaires.

Et après une heure de discours du président du Conseil d’administration, on a pu l’interpeller pour lui rappeler la responsabilité de Dexia. Il a commencé par tenter de se dédouaner puis a dit : "reparlons-nous".

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>> Quelles sont les échéances désormais ?

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Nous n’allions pas renégocier les emprunts à cette AG. Mais on ne les lâchera pas. On reste actionnaires.

Nous ne sommes pas dans une croisade contre Dexia mais là pour défendre nos administrés et tirer la sonnette d’alarme. Nous attendons début janvier avec l’espoir qu’il puisse y avoir des propositions sérieuses.

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  1. La mise en scène sur Twitter

    Pour interpeller Dexia, l’opinion publique et les médias sur la problématique des emprunts toxiques pour les collectivités locales, les deux élus sont donc allés à Bruxelles, écharpe tricolore autour du cou, pour assister à l’AG de la banque. Un aller-retour qu’ils ont aussi raconté sur Twitter. 

    Le Lab vous propose de revivre cet aller-retour express et insolite de Sébastien Pietrasanta et Stéphane Troussel dans la capitale belge.

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