Grand Est : un élu FN traite ses collègues PS de "fascistes" (puis s’excuse en invoquant l’esprit de Noël)

Publié à 15h33, le 16 décembre 2016 , Modifié à 16h13, le 16 décembre 2016

Grand Est : un élu FN traite ses collègues PS de "fascistes" (puis s’excuse en invoquant l’esprit de Noël)
Pascal Erre, conseiller régional Front national dans le Grand Est. © FRANCOIS NASCIMBENI / AFP

L’ambiance est parfois *un tout petit peu* tendue au sein des conseils régionaux depuis que le Front national y a fait son entrée début 2016. Ce vendredi 16 décembre, plusieurs incidents se sont produits dans les assemblées, comme en Paca, où l’élu FN Thibault de la Tocnaye a traité le président de région Christian Estrosi d’"enfoiré de gaulliste" .

Dans le Grand Est aussi, l’ambiance était mouvementée, notamment lors de l’intervention de Pascal Erre sur l’aménagement du territoire, comme le rapporte L'Est républicain. Gêné par les bruits pendant sa prise de parole, le conseiller régional FN du Grand-Est a lancé :

 

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Bande de fascistes.

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Une insulte envoyée aux "socialistes qui faisaient des interjections", selon Valérie Debord au Lab, alors que Pascal Erre "tapait le gouvernement". La vice-présidente LR de la région raconte :

 

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On a tous été extrêmement choqués. Pernelle Richardot [co-président des élus PS] a demandé une interruption de séance. Philippe Richert [président LR de région] est allé les voir pendant la pause pour demander des excuses. [Pascal Erre] s’est excusé et la séance a repris.

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Pascal Erre s’est alors excusé publiquement, a repris son intervention… et rebelote :

 

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Le fascisme n’était pas de droite, mais était un des courants socialistes.

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Après un second rappel à l’ordre de Philippe Richert, Pascal Erre s’est à nouveau excusé, invoquant "l’esprit de Noël", selon Valérie Debord. Il a ajouté qu’il "appréciait tous ses collègues".

Auprès du Lab, Virginie Joron (FN) qualifie l'incident de "non-événement". Pour la conseillère régionale FN, le véritable "incident" de séance a eu lieu lorsque Philippe Richert lui a coupé le micro après les 4 minutes réglementaires (après tout de même 2 minutes supplémentaires) et alors qu'elle n'avait pas terminé son intervention sur la démocratie.

"Ils sont mal élevés et coutumiers du fait", peste toutefois Valérie Debord, traitée de "mère maquerelle" il y a quelques mois. "L’intimidation orale et éventuellement physique fait partie d’une stratégie globale", estime-t-elle.

 





 

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