TOUCHE PAS À MES MAIRES - Quelle ne fut pas la surprise de John Billard de découvrir son nom parmi les "1.000 premiers maires" qui soutiennent Alain Juppé. Le nom de l'élu de Le Favril (Eure-et-Loir) figurait en effet dans cette liste rendue publique mercredi 1er juin par le camp du maire de Bordeaux. Or, comme l'a révélé Le JDD ce dimanche 5 juin, l'homme soutient déjà... Bruno Le Maire.
À l'instar de deux autres édiles - Christian Klinger, maire d’Houssen (Haut-Rhin) et Eric Verdebout, maire de Merfy (Marne) - d'après l'hebdomadaire, John Billard s'est donc indûment retrouvé dans cette liste. "Extrêmement surpris" et "un peu agacé" par cette découverte, il ajoute auprès du JDD :
"Je suis d’autant plus surpris que mon soutien à Bruno Le Maire était connu : il a été évoqué dans la presse locale. Ce sont des vieilles méthodes. Le renouveau, il est décidément encore à venir...
"
Diantre. Les juppéistes auraient-ils délibérément manipulé les noms de certains élus au profit de leur candidat ? Certains le pensaient, ce dimanche, dans le camp de Bruno Le Maire. C'était le cas de Kéliane Martenon, en charge des réseaux sociaux pour la campagne de son champion :
Les élus déplorent "les vieilles méthodes de Juppé",qui a menti sur sa liste de 1000 maires https://t.co/nFQgU8EcOlpic.twitter.com/qnIdA5cY5X
— Kéliane Martenon (@KMartenon) 5 juin 2016
Ou encore de ce jeune militant remonté contre cette "magouille" et ce "mensonge" :
Alors qu'@alainjuppe opte pour les magouilles, @BrunoLeMaire a de VRAIS soutiens à retrouver ici: https://t.co/K30A0kubsv (liste actualisée)
— Benjamin Buffault (@BBuffault) 5 juin 2016
<< Vous qui vous dites révoltés par le mensonge et les magouilles, vous ne vous en offusquez que lorsqu'elle émane de Marine ? #LaListe >>
— Benjamin Buffault (@BBuffault) 5 juin 2016
En milieu de journée, le bras droit d'Alain Juppé a finalement plaidé la bonne foi et l'erreur basée sur une "mauvaise information" et présenté ses "excuses aux intéressés", sur Twitter :
Nos excuses aux intéressés nous avons eu une mauvaise information !
— Gilles Boyer (@GillesBoyer) 5 juin 2016
Personne n'est à l'abri pic.twitter.com/axWK0NolNj
Les deux candidats, quant à eux, ne se sont pas exprimés publiquement sur ce sujet. Espérons que tout ce petit monde parviendra à tirer cette sale affaire au clair. Celle-ci démontre en tout cas la tension pas seulement sous-jacente qui entoure la primaire de la droite et qui est prête à s'exprimer à la moindre occasion... et illustre aussi l'importance que les divers prétendants accordent aux élus locaux pour la construction de leur campagne.