#POINTCOCA - Les relations entre le PS et son ancien compagnon de route Jean-Luc Mélenchon, ne sont pas prêtes de s’améliorer. Après une année à critiquer le gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le codirigeant du Front de gauche a lancé un nouveau scud, dimanche dans le JDD, s'en prenant notamment au ministre de l'Intérieur Manuel Valls, "contaminé" par Marine Le Pen.
La saillie de trop pour les socialistes. Après avoir dénoncé un Jean-Luc Mélenchon qui n’a "d'ennemis qu'à gauche", le PS réplique. Coup après coup.
Ce lundi 19 août, c’est le patron du PS, Harlem Désir, qui a réagi aux invectives et attaques de l’ancien candidat à la présidence de la République.
Invité de France Info, l’eurodéputé PS a ironisé :
Quand je l’ai entendu, je me suis demandé s’il n’avait pas mâché un peu trop de feuilles de coca pendant ses vacances en Amérique latine.
Et d’ajouter :
Il cherche à attirer l’attention et à tout prixà attirer la lumière, parfois même au prix de la division de la gauche. Il a tort. Il vaut mieux que cela.
Le même jour, lors de la reprise du point presse hebdomadaire du Parti socialiste, le porte-parole David Assouline a moqué les attaques répétitives de Jean-Luc Mélenchon, soulignant que le leader du Front de gauche avait fait le même genre de sortie fracassante un an plus tôt, "le même jour, dans le même journal" :
A chaque rentrée politique, Jean-Luc Mélenchon choisit sa cible, le Parti socialiste, et choisit des mots qui vont franchir les lignes.
C’ est lui qui a sonné la charge l’année dernière dans le même journal et à la même date.
Le 18 août 2012, Jean-Luc Mélenchon avait effectivement fait sa rentrée politique dans Le Journal du Dimanche avec une interview au vitriol contre les cent premiers jours de François Hollande. Cette sortie avait d'ailleurs lancé une véritable saga de la rentrée, Mélenchon contre le gouvernement.
Dimanche, le premier à lancer la contre-attaque contre l'ancien sénateur socialiste était Claude Bartolone, le président socialiste de l’Assemblée nationale, qui, lui-aussi, avait choisi le ton de l'ironie :
Franchement, est-ce que Jean-Luc Mélenchon peut prétendre gouverner à lui tout seul, ou être même président de la République ?
A l’approche des municipales, pour lesquelles le Parti de gauche ne souhaite pas d’alliance avec le PS, cette division suscite l’inquiétude d’Harlem Désir. "La division de la gauche, ça ouvrirait un boulevard à Copé et Le Pen", s’est ainsi inquiété le taulier de la rue de Solférino.