"Harlem Shake" : les Jeunes Pop’ sont prêts à tout pour faire parler d’eux

Publié à 12h04, le 04 mars 2013 , Modifié à 12h13, le 04 mars 2013

"Harlem Shake" : les Jeunes Pop’ sont prêts à tout pour faire parler d’eux
Capture d'écran de la vidéo réalisée par des jeunes Pop parisiens

AGIT-PROP - De la com', rien que la com'. Ne cherchez pas, vous ne trouverez aucun message dans le Harlem Shake mis en ligne dans la nuit du samedi 2 au dimanche 3 mars, par des jeunes militants de l'UMP de Paris, une vidéo tournée quelques heures plus tôt, qui tente de surfer sur les codes d’un mème et de l’importer dans le champ politique français.

"D’un point de vue strictement politique, il n’y a rien", revendique même, sans s’en cacher le moins du monde, Augustin Deschamps, le délégué des jeunes populaires de la 1ère circonscription de Paris, l’un des deux "contacts presse" désigné pour échanger avec les journalistes au sujet de la courte vidéo qui montre des militants de la branche jeunes de l’UMP s’agiter frénétiquement dans une permanence parisienne du parti.

De toute façon, énonce le jeune militant, le fond, sur internet, ça ne marche pas : 

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Quand on fait une vidéo sur le fond, on fait 150 vues sur YouTube.

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Dans le Harlem Shake réalisé le samedi 2 mars dans l’après-midi, mis en ligne dans la foulée, et propulsé à toute une série de médias en ligne dans la nuit de samedi à dimanche vers deux heures du matin (si si), il n’y donc "rien", sinon, assure Augustin Dechamps, l’objectif de contribuer à un "changement d’image" :

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Montrer que les jeunes populaires, ce n’est pas que des petites jeunes de 16 ans en polo à mèche. 

Là, on montre que l’on sait utiliser une musique underground et un peu hype.

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Au-delà du format déjà daté utilisé par les Jeunes Pop, la démarche pose une question : changer d’image sans jamais parler contenu politique, possible ? 

"Oui", se persuade le jeune militant, qui veut croire à un intérêt par ricochet des internautes pour les propositions portées les Jeunes Pop.

Et si le jeune délégué de circonscription explique au Lab n’avoir reçu, pour l’instant, aucun retour du siège de l’UMP, il a manifestement averti son patron, le député UMP Pierre Lellouche, qui récite les mêmes arguments au Lab : 

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Ils m'ont dit que lorsqu'ils parlent de choses sérieuses, ils n'ont aucune reprise des médias, et quand ils font ça, tout le monde en parle.

Ils m'ont assuré que ce n'est pas ridicule, alors ça me va.

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Voilà, après cet avertissement, Le Lab vous considère suffisamment averti pour regarder ce clip qui, politiquement, ne vous apprendra donc rien de rien :

Du rab sur le Lab

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