Henri Guaino accuse Vincent Peillon de "banaliser" et "nourrir" le racisme en visant Nicolas Sarkozy

Publié à 08h05, le 08 novembre 2013 , Modifié à 08h06, le 08 novembre 2013

Henri Guaino accuse Vincent Peillon de "banaliser" et "nourrir" le racisme en visant Nicolas Sarkozy
Henri Guaino sur i>Télé en juillet 2012 (image i>Télé).

C'est lui qui nourrit le racisme. Invité de i>Télé le 7 novembre au soir, Henri Guaino a dénoncé des propos tenus quelques heures plus tôt par Vincent Peillon. Le ministre de l'Education nationale avait estimé, en réaction aux insultes racistes proférées à l'encontre de Christiane Taubira, que le débat sur l'identité nationale lancé sous l'ère Sarkozy avait provoqué une "libération de la parole raciste".

Indigne aux yeux de l'ancien conseiller de Nicolas Sarkozy et premier défenseur de l'ancien président. Il assure qu'avec ce type d'affirmation, c'est Vincent Peillon lui-même qui "banalise et nourrit le racisme" :

Je pense que quand on est ministre de l’Eucation nationale on devrait avoir plus de réserve. Si tout le monde joue à ce jeu stupide, tout le monde va nourrir les extrêmes.

Quand on traite tout le monde de raciste, quand on caricature à ce point les adversaires … (...) Ce serait faire de Nicolas Sarkozy l’inspirateur d’un renouveau du racisme! Mais enfin … pour qui donc se prend le ministre de l’Education nationale pour parler de cette manière ?

Croit-il qu’il rend service à la cohésion nationale, à la jeunesse de notre pays ?

En faisant ça on banalise le racisme et en banalisant le racisme, on nourrit le racisme.

Et Henri Guaino de prendre pour exemple la polémique née en 1971 après une conférence intitulée "Race et Culture" et prononcée par l'anthropologue Claude Lévi-Strauss à l'Unesco :

Cette idée n’est pas de moi mais de Lévi-Strauss qu’on avait accusé au moment du discours "Race et culture" ... des imbéciles l’avaient accusé de racisme, lui qui était le plus inaccessible à cette idée!

Et il avait conclu la polémique avec cette idée : le racisme a une définition, c’est quelque chose de précis. Quand on le banalise de cette façon on ne sert pas la cause qu’on prétend défendre, on la dessert.

C’est exactement ce que les mots du ministre font.

Du rab sur le Lab

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