Henri Guaino : "la démocratie ne peut pas fonctionner de cette manière"

Publié à 20h33, le 04 juillet 2013 , Modifié à 20h46, le 04 juillet 2013

Henri Guaino : "la démocratie ne peut pas fonctionner de cette manière"
(BFM TV)

Henri Guaino, député UMP et ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, n'a pas apprécié la décision du Conseil constitutionnel qui a invalidé les comptes de campagne de son candidat. Invité de BFM TV ce jeudi 4 juillet, il remet même en question le rôle de cette institution dans le fonctionnement démocratique.

"La démocratie ne peut pas fonctionner de cette manière", a-t-il lâché, contestant clairement la décision de la rue Montpensier et son fonctionnement même : 

Ce qu'il se passe est très très grave. Nicolas Sarkozy l'a dit, c'est très grave pour la démocratie. La démocratie ne peut pas fonctionner de cette manière. Je veux dire par là : avec des règles aussi incertaines et avec des décisions qui reposent autant sur la subjectivité.

L'élu des Yvelines cite en exemple le déplacement de Nicolas Sarkozy à Toulon en s'interrogeant sur la subjectivité de la décision de classer ce discours comme un déplacement de campagne. "C'était le même lieu qu'en 2008, et le discours a porté uniquement sur la crise", se défend l'ancienne plume de Nicolas Sarkozy. 

Moi je remets en question le rôle du Conseil constitutionnel depuis très longtemps. Quand il a été créé par le général de Gaulle, il n'a pas été créé pour ça mais pour être le garant de la séparation des pouvoirs entre le législatif et l'exécutif. A lui de ne pas abuser de la subjectivité, sinon il n'y a plus de règles. 

"On a besoin d'une réfléxion collective et d'une remise à plat de ce système", suggère le gaulliste. 

Plusieurs voix à l'UMP se sont élevées pour remettre en question la décision du Conseil constitutionnel Si le communiqué officiel dit "prendre acte" de ce choix, Valérie Debord par exemple estime que "c'est une interprétation et c'est la première fois que cette interprétation l'emporte". Même son de cloche chez Nadine Morano qui voit une décision politique derrière cette invalidation des comptes de campagne. 

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