Oui pour l'école. Non pour l'université. Invité de France Inter ce 6 août, le député UMP Hervé Mariton a estimé qu'on ne pouvait pas appliquer la loi sur le port de signes religieux ostentatoire à la fac. L'idée est préconisée dans un rapport du Haut Conseil à l'intégration (HCI) révélé par Le Monde lundi et déjà rejetée par le président de la Conférence des présidents d'université.
Hervé Mariton rappelle qu'il a participé aux travaux qui ont mené à la loi de 2005 sur les signes religieux à l'école et qu'il l'a approuvée. Tout comme il a été favorable à l'interdiction du port de la burqa dans l'espace public. Ce type d'interdiction à l'université, en revanche, il n'en veut pas :
Le contexte n’est pas le même à l’université et il faut faire attention.
Je suis à la fois très attaché à la laïcité, très attaché au respect de l’autre dans l’espace public, je pense que les contraintes que l’on peut apporter aux citoyens ne sont pas les mêmes selon l’endroit où l’on se trouve. Et, pour être clair, l’interdiction de tout signe ostensible ne me parait pas pouvoir s’appliquer à l’université comme il s’applique à l’école, au collège ou au lycée.
Le député UMP parle d'un "équilibre subtil"à trouver entre "exigence de laïcité" et le droit "d'exprimer une conviction religieuse" pour "des adultes qui plaident leur responsabilité". Il ajoute que le débat ne doit pas se focaliser sur le voile :
Vous voyez bien qu’il y a d’autres circonstances, ça peut être un vêtement exprimant une croyance musulmane mais ça peut être une kippa , le port d’une croix … faisons attention.