Publié à 15h33, le 21 août 2013 , Modifié à 15h42, le 21 août 2013

Heures supplémentaires défiscalisées : Christian Estrosi propose à Thierry Mandon de cosigner une proposition de loi

Il n'avouera pas qu'il jubile, mais un peu quand même. Interviewé en duplex sur BFMTV ce 21 août, Christian Estrosi a proposé à Thierry Mandon, le porte-parole des députés socialistes qui a estimé deux jours plus tôt que sa majorité n'aurait pas dû revenir si vite sur les heures supplémentaires défiscalisées, de "cosigner une proposition de loi" sur le sujet avec lui :

J’invite monsieur Monsieur Mandon à cosigner avec moi – voyez je suis un homme généreux, ouvert, et je pense que nous donnerions une formidable image aux Français - une proposition de loi déposée au Parlement dès la rentrée parlementaire pour redonner ces heures supplémentaires défiscalisées.

Alors que les journalistes lui font remarquer que Thierry Mandon ne veut pas revenir exactement au dispositif de Nicolas Sarkozy, Christian Estrosi joue la carte de l'ouverture d'esprit : 

Nous pouvons en débattre très tranquillement. Ce qui compte est d’apporter plus de pouvoir d’achat.

Je dis chiche à Monsieur Mandon, allons-y, travaillons ensemble sur ce sujet ! Nous ne somme spas un droite fermée.

Sur Europe 1 le 19 août, le porte-parole du groupe PS à l'Assemblée a concédé que le gouvernement de François Hollande tout juste arrivé au pouvoir aurait dû remplacer le dispositif Sarkozy par "une mesure beaucoup plus fine" au lieu de la supprimer, imaginant un nombre limité d'heures supplémentaires défiscalisées pour les salariés. Contrairement à la mesure Sarkozy, les entreprises auraient quant à elles continué à payer les mêmes charges :

Nous aurions dû imaginer une sorte de plancher, c'est-à-dire que peut-être les 1.500 ou 2.000 premiers euros annuels de gain pour un salarié sur les heures supplémentaires restaient non soumis à l'impôt sur le revenu.

Il a été suivi dans son idée par le député socialiste Laurent Grandguillaume qui souhaite "cibler la mesure pour en limiter le coût". L'entourage de Michel Sapin a en revanche dit "niet".