"D'une certaine manière, Sarkozy n'a pas fait les mêmes erreurs que nous en 2002". Le compliment est signé Jean Glavany, ancien directeur de campagne de Lionel Jospin, avec dix ans de recul. Le JDD.fr a réalisé une interview croisée du socialiste et de son homologue dans le camp d'en face, le directeur de campagne de Jacques Chirac en 2002 : Antoine Rufenacht.
L'occasion pour Jean Glavany d'interpréter la campagne "très à droite" de Nicolas Sarkozy comme une façon d'éviter un "21 avril à l'envers".
"Sarkozy n'a pas fait les mêmes erreurs que nous en 2002."
Sur lejdd.fr
Pour son interview de la semaine, le Jdd.fr demande notamment à Jean Glavany : "A droite comme à gauche, les leçons du 21 avril 2002 ont-elles été tirées?"
L'ancien ministre de l'Agriculture de Lionel Jospin répond alors :
Concernant la droite, je pense que des leçons de premier tour ont été tirées.
Sarkozy a bâti sa stratégie de campagne en se disant : "Il faut que j'arrive le plus haut possible au premier tour et après on recommence tout à zéro."
Donc il a fait un premier tour très à droite pour piquer des voix à Marine Le Pen et s'est mis à l'abri d'une élimination, de ce que certains appelaient un éventuel "21 avril à l'envers".
D'une certaine manière, il n'a pas fait les mêmes erreurs que nous en 2002.
Antoine Rufenacht, fidèle chiraquien et ancien maire du Havre a lui une explication concernant l'absence de grands meetings en plein air pendant la campagne de 2002 pour le président-candidat de l'époque.
Jacques Chirac, en 2002, n'était pas friand de ces grands meetings.
Quand vous êtes président sortant, vous êtes tellement habitué à l'appareil d'Etat que se replonger dans l'eau froide des meetings représente un véritable effort.