Hollande taille patron

Publié à 09h37, le 23 janvier 2012 , Modifié à 09h37, le 23 janvier 2012

Hollande taille patron
François Hollande, tout sourire, dimanche au Bourget. (Maxppp)

Oui, dimanche, François Hollande a bien démarré. Et pour notre blogueur Guy Birenbaum, c'est une nouvelle de taille car la présidentielle française est un combat singulier.

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  2. Seuls en piste

    Ce que montre le mieux la journée de dimanche, c'est que le mieux placé pour parler de François Hollande, de l'élection, de son adversaire, des enjeux de l'élection et de tout le reste s'appelle évidemment François Hollande.

    Alors que les premières semaines de la campagne ont montré pas mal de polyphonies voire de la cacophonie, dimanche, un patron s'est enfin imposé.

    C'est une bonne nouvelle pour les socialistes car dans les autres camps, la situation est identique.

    Si l'on scrute les trois autres candidats qui culminent dans les sondages, le parallèle est évident.

    François Bayrou incarne "l'homme seul", il revendique même cette solitude et en a fait un argument depuis 2007.

    Marine Le Pen n'a strictement aucun (aucun) lieutenant à sa taille.

    Quant à Nicolas Sarkozy, qui que soient les grognards qui monte(ro)nt en première ligne, le moment venu, il est et sera seul face à ses responsabilité et à son bilan. Et il le sait.

    La présidentielle française reste un combat de personnes, d'individualités, pas un match d'équipes. Il n'y a pas de numéro deux, ni de "ticket" (avec le vice-président présumé) comme dans la présidentielle américaine.

    Qu'on s'en réjouisse ou qu'on s'en désole, les Français élisent une femme (un jour peut-être...) ou un homme ; pas un collectif.

    Et rien n'évoque davantage cette personnalisation, inscrite dans l'histoire de la Vème République, que le débat/duel de l'entre-deux tour.

    Ceux qui doutaient encore de la personnalité de François Hollande, de son charisme, de sa capacité sont donc rassurés; ses adversaires affranchis.

    Ce combat si singulier peut commencer.

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