AS SEEN FROM PARIS - Comment les politiques français réagissent-ils à l'annonce, ce mardi 5 mars à 23 heures, heure française, de la mort du président vénézuelien Hugo Chavez ?
La réaction officielle de l'Elysée, exercice d'équilibriste, a été diffusée un peu avant 1h du matin, par voie de communiqué de presse, maniant troisième et première personne. Le voici en intégralité :
Le Président de la République, Monsieur François HOLLANDE, adresse ses condoléances les plus attristées au peuple vénézuélien après la mort de M. Hugo Rafael CHAVEZ FRIAS, Président de la République bolivarienne du Venezuela, qui à la tête de l'Etat depuis 1999, aura profondément marqué l'histoire de son pays.
Le Président défunt exprimait au-delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement.
Je suis convaincu que le Venezuela saura surmonter cette épreuve dans la démocratie et l'apaisement .
Christiane Taubira, la ministre de la Justice, a expliqué, avant toute réaction officielle venue de l'Elysée ou de Matignon, son "amitié" et son "respect" pour le peuple vénézuelien :
Amitié et respect au peuple du #Vénézuela qui dit son coeur brisé et ses craintes du retour hardi des injustices et exclusions. #Chavez
— Christiane Taubira(@ChTaubira) 5 mars 2013
L'aile "gauche" du PS, à l'image du député parisien Pascal Cherki, est encore plus directe, qui convoque la continuité de "la révolution bolivarienne" :
Immense tristesse Hugo Chavez est décédé. Solidarité avec le peuple vénézuélien et le PSUV. La révolution bolivarienne continue. — Pascal Cherki (@pascalcherki) March 5, 2013
Un peu plus tôt, l'une des toutes premières réactions est celle exprimée par le secrétaire national du Parti de Gauche et "conseiller spécial" de Jean-Luc Mélenchon, Eric Coquerel, lançant un "Vive Chavez" univoque :
Ce soir nous avons perdu un camarade qui a réconcilié le socialisme, la révolution et le suffrage universel. Profonde tristesse. Vive Chavez
— coquerel eric (@ericcoquerel) 5 mars 2013
Aussitôt rejoint par Raquel Garrido, la "porte-parole internationale du Parti de Gauche", anonçant un "hommage" par "un rassemblement à Paris", par le Parti de Gauche, "en deuil" :
Compañero Hugo #Chavez, Presente! Ahora, Y Siempre! Le Parti de Gauche, en deuil, lui rendra un hommage par un un rassemblement à Paris
— Raquel Garrido (@RaquelGarridoPG) 5 mars 2013
Jean-Luc Mélenchon, de son côté, commente en sept petits mots :
Ce qu'il est ne meurt jamais. — Jean-Luc Mélenchon ! (@JLMelenchon) March 5, 2013
Le bilan de Chavez, son héritage, et son poids, y compris dans le débat français ressurgissent aussi vite.
Le député UMP Gérald Darmanin râle contre "ces socialistes qui encensent Chavez" :
Ils sont étonnants (pour ne pas dire autre chose) ces socialistes qui encensent #Chavez — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) March 5, 2013
Quand, échangeant vivement, le député EELV Sergio Coronado et l'essayiste Frédéric Martel, débattent de son influence à gauche. Le soutien à Chavez devient ainsi, sous la plume de Martel, un marqueur entre "la gauche" et "l'extrême gauche".
Enfin, plusieurs militants de Front national ont, eux aussi, twitté qui leur émotion, qui leur respect pour Hugo Chavez (ici, ici, ou là).