L'exercice d'équilibriste en trois paragraphes de François Hollande sur la mort d'Hugo Chavez

Publié à 01h57, le 06 mars 2013 , Modifié à 08h35, le 06 mars 2013

L'exercice d'équilibriste en trois paragraphes de François Hollande sur la mort d'Hugo Chavez
Hugo Chavez, en octobre 2012 (photo Reuters)

DEUX PARTIES, DEUX SOUS-PARTIES - Saluer la mémoire d'un chef d'Etat mort, sans insulter la mémoire d'un défunt, évidemment, sans occulter, non plus, les critiques, fréquentes, adressées à Hugo Chavez pour ses penchants autoritaires.

Voilà l'exercice auquel était confronté François Hollande, qui, dans la plus pure tradition argumentative française, s'est livré à un exercice de style mixant le tout ... en dix petites lignes.

On fait les sous-titres du communiqué du chef de l'Etat, diffusé deux (petites) heures après la mort d'Hugo Chavez, un peu avant 1 heure du matin, heure française :

Le Président de la République, Monsieur François HOLLANDE, adresse ses condoléances les plus attristées au peuple vénézuélien  après la mort  de M. Hugo Rafael CHAVEZ  FRIAS,  Président de la République bolivarienne du Venezuela, qui à la tête de l'Etat depuis 1999, aura profondément marqué l'histoire de son pays.

Jusque là : rien de très exceptionnel, bien au contraire. Présenter des condoléances, c'est un passage obligé, et "marquer l'histoire de son pays", cela peut-être positif ou négatif ...
 

Le Président  défunt exprimait, au-delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas une volonté indéniable de  lutter pour la justice et  le  développement.

La, ça se corse. Deux idées, en une seule phrase, ou un bilan définitivement ... mitigé. Le "tempérament", les "orientations que tous ne partageaint pas" : ça, c'est histoire de ne pas donner un blanc-seing à la méthode Chavez.

Mais sur le bilan ? Sans se risquer évidemment à reprendre le "globalement positif"made in Marchais, François Hollande fait grâce à Chavez d'avoir toujours été guidé par deux valeurs fortes.

Je suis  convaincu que le Venezuela saura surmonter cette épreuve dans la démocratie et l'apaisement .

Et c'est pour évoquer l'avenir du pays - et nous plus parler de Chavez directement - que Hollande reprend la main à la première personne, affichant sa foi en une transition apaisée.

Du rab sur le Lab

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