Elles ont interrompu de longues minutes le discours du 1er mai de Marine Le Pen avant d'être délogées brutalement par le service d'ordre du FN. Trois Femen se sont installées vendredi matin au balcon d'une chambre d'hôtel de la place de l'Opéra pour pouvoir crier des "Heil Le Pen" accompagnés de saluts nazis . Des hommes de sécurité du parti ont cependant pu avoir accès à leur chambre et les ont fait partir par la force. Une action qui interpelle le député PS Eduardo Rihan-Cypel.
Invité de France 3 Paris Ile-de-France ce 2 mai, l'élu demande qu'une enquête soit ouverte pour "déterminer les conditions" de cette arrestation par ce qu'il appelle la "milice" du FN :
"De quel droit, le service d'ordre du Front national se permet de rentrer dans un lieu, que je comprends comme privé, pour arrêter les Femen ? Je demande que la justice soit saisie pour déterminer les conditions dans lesquelles ces gens du service d'ordre du FN ont arrêté et brutalisé ces femmes.
Il appartient à la police de faire ce travail, pas à une milice, celle du FN.
"
Eduardo Rihan-Cypel généralise :
"Demain, si vous êtes sur votre balcon et que vous mettez une banderole. Qu'est ce qui va se passer ? Qu'un service d'ordre d'un parti politique a le droit d'entrer chez vous ? Je ne le crois pas. C'est pourquoi je demande que la justice soit saisie de cette affaire.
"
Avant lui, dès le 1er mai, le collectif de la Gauche forte animé par les députés Yann Galut et Alexis Bachelay avait déjà demandé une telle enquête, qualifiant également les forces de sécurité du FN de "milice" :
La @GaucheForte condamne les violences du service d'ordre du #FN et demande l'ouverture d'une enquête judiciaire contre cette milice #1ermai
— La Gauche Forte (@GaucheForte) 1 Mai 2015
Selon les informations de France 2 , quatre à cinq personnes du service d'ordre du FN sont entrées dans l'hôtel et un employé les aurait pris pour des policiers en civil. Il les aurait donc accompagnés jusqu'à la chambre pour leur ouvrir la porte. D'où une arrivée relativement rapides sur le balcon. L'un des hommes sur place a même levé un poing de la victoire après leur expulsion. Une scène à revoir ci-dessous :