Investitures PS : Benoît Hamon refuse d'"offrir des têtes" à Jean-Luc Mélenchon

Publié à 08h17, le 03 février 2017 , Modifié à 08h17, le 03 février 2017

Investitures PS : Benoît Hamon refuse d'"offrir des têtes" à Jean-Luc Mélenchon
Benoît Hamon © AFP

Benoît Hamon saura-t-il rassembler la gauche du PS derrière lui pour former un "accord de majorité" ? Si l’affaire ne devrait pas poser de problème pour Yannick Jadot (EELV), elle semble plus compliquée pour Jean-Luc Mélenchon.

Le candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon a affirmé jeudi 2 février ne pas vouloir "offrir des têtes", après que le candidat de La France insoumise lui a réclamé de retirer des investitures aux législatives , notamment celles de Myriam El Khomri et Manuel Valls. Lors d’un Facebook live, Benoît Hamon s’est refusé à remettre en cause la candidature de la ministre du Travail aux législatives, en tant que "garant et architecte de l'unité de la gauche" :

 

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Moi j'ai combattu cette loi [El Khomri, ndlr] et je l'ai combattue totalement. Mais je ne suis pas là pour proposer des têtes. Le rassemblement de la gauche, il se fera. On peut avoir combattu la loi travail sans considérer que le rassemblement ne se fait qu'à la condition d'offrir la tête politique de qui que ce soit.

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Jean-Luc Mélenchon avait demandé mercredi à Benoît Hamon de "choisir" entre "nous" et "eux", en visant notamment les investitures de Myriam El Khomri, de Manuel Valls, du ministre de l'Intérieur et ex-chef du groupe socialiste Bruno Le Roux ou encore des députés PS pro-Macron.

S'adressant à "celles et ceux qui ont mené des combats dans la gauche radicale, aux insoumis autour de Jean-Luc Mélenchon", Benoît Hamon a tenté de convaincre qu'une telle démarche entraînerait la gauche à l'élimination à la présidentielle :

 

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Je vous le dis avec sincérité : si on pense que les différences sont irréductibles, nous regarderons séparément passer les trains. Et le train, c'est celui de la possibilité que la gauche gagne l'élection présidentielle, pour regarder, passifs, un second tour entre la droite et l'extrême-droite. Je ne m'y résous pas.

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"Jusqu'au bout je militerai pour l'unité, c'est la chose la plus difficile à réaliser mais je veux être le garant et l'architecte de l'unité de la gauche", a déclaré le vainqueur de la primaire socialiste, qui sera formellement investi dimanche.

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