Jean-Christophe Cambadélis se félicite du revirement de Nicolas Sarkozy sur le Grexit

Publié à 09h32, le 09 juillet 2015 , Modifié à 10h13, le 09 juillet 2015

Jean-Christophe Cambadélis se félicite du revirement de Nicolas Sarkozy sur le Grexit
Montage le Lab © Capture d'écran iTélé

UNION NATIONALE (OU PRESQUE ) - Nicolas Sarkozy était l'invité du JT de TFI du mercredi 8 juillet pour évoquer la situation grecque et l'éventualité du Grexit. À cette occasion, l'ancien chef de l'Etat a *légèrement* changé d'avis concernant une sortie de la Grèce de la zone euro. Plaidant désormais pour un "compromis", il a dit partager le "point de vue exprimé par monsieur Hollande et par monsieur Valls".

De telles déclarations ne pouvaient pas échapper à Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du Parti socialiste. Invité d'iTélé le 9 juillet, il s'est félicité du revirement de Nicolas Sarkozy. Il dit :

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Je préfère ce Nicolas Sarkozy là que celui qui disait, il y a à peine huit jours, que la Grèce s'était mis hors de l'euro. Là, c'est un Nicolas Sarkozy qui se veut visionnaire sur la suite, nous sommes prêts à avoir un débat avec lui sur ce qu'il faudrait faire après.

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Et pour le boss de la rue de Solférino, ce changement d'attitude légitime presque son attaque du 6 juillet où il avait qualifié Nicolas Sarkozy d'"excité du bocal". Lorsque le journaliste lui demande si ces propos étaient à la "hauteur de la situation", le premier secrétaire du PS répond ceci :

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Il s'est précipité. Bien sûr que c'est à la hauteur de la situation. Si vous avez un Nicolas Sarkozy aujourd'hui assagi et aplani, c'est parce que la situation l'a corrigé, c'est la situation qui l'a corrigé.

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Expliquant que la France est "en train de se mettre d'accord, il cite à nouveau le président de Les Républicains : "Regardez Nicolas Sarkozy".

Voilà pour les mots doux. Mais, ne l'oublions pas, Jean-Christophe Cambadélis est l'adversaire direct de Nicolas Sarkozy en tant que chef de parti, même si le ce dernier a du mal à le reconnaître. Alors, forcément l'appel signé par le président de LR dans Valeurs Actuelles pour protéger les églises ne satisfait pas le patron du PS. Surtout lorsque cet appel est signé entre autres par Eric Zemmour, Philippe de Villiers et Alain Finkielkraut. Interrogé sur la possibilité de signer cet appel, "Camba" est catégorique :

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Je ne signerai pas un appel dans Valeurs Actuelles, pour un certain nombre de raisons. On est dans le fantasme. Où est-ce que ça a commencé ? Où est le problème ? ["C'est une idée proposée par Dalil Boubakeur", signale le journaliste, ndlr] Ils ont envahi une église ? Jusqu’à preuve du contraire, non. C'est une idée qui a été posée. À partir de cette idée, on en fait un clivage dans la société. Derrière, il y a quelques arrières-pensées. 

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[BONUS TRACK] Πως σε λένε

La relation personnelle de Jean-Christophe Cambadélis à la Grèce change-t-elle quelque chose à la perception du patron du PS dans cette crise ? À cette question, il répond par la négative. Il dit :

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Je ne me détermine jamais par rapport aux questions personnelles, toujours par rapport aux questions politiques. Je suis français. Ce n'est pas parce que je m'appelle Cambadélis dit Georgiades, c'est-à-dire de l'île de Methylène, mais ce n'est pas par rapport à cela que je me détermine. Par contre, j'ai une connaissance plus particulière que d'autres de la situation réelle des Grecs. Moi, j'étais persuadé que le "non" au référendum allait l'emporter car je connais la situation des Grecs. 

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