Du provisoire qui dure ? Cela fait désormais une semaine que Jean-François Copé et François Fillon ont commencé à discuter à huis clos et que rien ne fuite. Si les deux hommes continuent de chercher un compromis sur la tenue d'un nouveau vote, ils semblent s'être mis d'accord sur un point : ne pas parler.
Invité de RTL ce 7 décembre, Jean-François Copé s'est tenu à son rôle de président proclamé de l'UMP, dénonçant la situation à Florange ou appelant de nouveau à manifester contre le mariage pour tous. Sur les tractations avec son rival, il préfère rester mystérieux :
"Par définition, c’est en tête à tête. L’objectif n’est pas d’en parler publiquement.
"
Si la crise médiatique est gérée, celle à l'UMP perdure. Jean-François Copé et François Fillon vont entrer dans leur quatrième semaine d'affrontement. Ils ont prévu de laisser passer le week-end et de se revoir le lundi 10 décembre.
A entendre le président contesté, chacun semble cependant camper sur ses positions. Lui plaide toujours pour une nouvelle élection après les municipales de 2014 quand son adversaire l'envisage dès 2013, éventuellement au printemps comme le demandent les "non-alignés":
"Je pense que ce n'est pas responsable [de revoter dès 2013], on ne va pas demander à un parti de recommencer six mois de campagne interne, sinon les mêmes causes produiront les mêmes effets. Il faudrait prendre le temps, changer les statuts … Mon objectif est d'abord de gagner les municipales.
"
Ce week-end ont lieu les premiers scrutins depuis que l'UMP est en crise. Il s'agit de trois élections législatives partielles dans l'Hérault, les Hauts-de-Seine (où l'élection de Patrick Devedjian est en jeu) et le Val-de-Marne.