PAS CONTENT - Jean-François Copé himself a pris la plume pour dire tout le mal qu'il pensait d'un long article à son sujet, publié dans le Nouvel Observateur daté du 6 décembre. En Une, l'hebdomadaire titrait : "L'inquiétant M. Copé"
Son entourage assure au Lab que Jean-François Copé a écrit de sa propre main cette lettre, adressée à Laurent Joffrin, et publiée dans les pages du magazine daté du 13 décembre, ainsi que sur le site d'infos participatif Le Plus .
Jean-François Copé y dénonce avec virulence "le procès à charge" , "la croisade"menée contre sa personne par un journal qu'il qualifie de "météorologue officiel du café de Flore" et de "bulletin paroissial de la chapelle socialiste".
Dans cette missive au vitriol, le Président proclamé de l'UMP accuse le Nouvel Observateur de l'utiliser pour "ressouder la tribu" (de gauche) autour d'un "terrible ennemi" (lui même).
Dans ce texte écrit à la troisième personne, Jean-François Copé revient sur les différents points abordés par l'hebdomadaire dans son article, une bonne occasion pour lui de développer quelques une de ses idées, tout en dénonçant la "malhonnêteté intellectuelle" du Nouvel Obs:
Sur l'immigration - que Jean-François Copé juge "mal maîtrisée, qui pose problème dans une période de croissance faible et de chômage élevé", sur le communautarisme "atteinte à la cohésion nationale" et l'insécurité "qui gangrène certains quartiers"
"Ces choses qu'il est un crime de dire quand on est de droite, on les a pourtant lues sous la plume de sociologues, d'anthropologues de gauche
"
Sur l'économie - " la surréglementation, l'alourdissement des charges, le refus de réduire les dépenses publiques, l'aggravation historique des niveaux d'imposition sur les particuliers et sur les entreprises conduisent à une catastrophe."
Jean-François Copé ironise :
"Comment "l'inquiétant M.Copé" peut-il témoigner d'un tel aveuglement alors que depuis sept mois, François Hollande est si convaincant dans sa gestion de la France ?
"
Jean-François Copé évoque encore "le cynisme mitterrandien" de la gauche, qui lui repprocherait "un crime de la stratégie" : avoir refusé de s'allier au Front National- qui n'a pourtant "pas le même héritage, les mêmes valeurs et donc pas le même avenir que la droite républicaine", rappelle-t-il.
"Si Copé détourne des électeurs du Front national vers l'UMP, il va affaiblir le Front national. Et s'il affaiblit le Front national, ça n'est pas bon pour le grand timonier Hollande qui a absolument besoin du Front national pour empêcher la droite républicaine de le battre.
"
Enfin, le Nouvel Obs est accusé d'avoir instruit "un procès stalinien"contre lui, suite à son élection contestée à la tête de l'UMP:
"Le réel n'étant pas au rendez-vous, congédions le réel ! Si Copé a gagné, c'est donc qu'il a triché. Donnons la parole aux ragots, aux rumeurs, aux fantasmes. Oublions les faits, les irrégularités établies. N'écoutons qu'une seule partie.
"
Visiblement très, très énervé, Jean-François Copé conclut en tirant une dernière salve :
"Au ras du caniveau on s'attendait à tout, sauf à trouver le journal de Jean Daniel.
"