Hollande répond par l'humour au départ de Depardieu en Belgique

Publié à 13h54, le 14 décembre 2012 , Modifié à 14h04, le 14 décembre 2012

Hollande répond par l'humour au départ de Depardieu en Belgique
(montage via Reuters)

Lors d'une conférence de presse suivant le sommet de Bruxelles ce 14 décembre, François Hollande a été interrogé sur le départ de Gérard Depardieu en Belgique.

Prudent, le chef de l'Etat a d'abord indiqué qu'il ne commenterait pas cette situation ... avant d'y faire référence à deux reprises, sans jamais citer l'acteur, et sur le ton de l'humour.

Dans un premier temps, alors qu'un journaliste le questionne directement sur le choix de Gérard Depardieu, le président évoque en souriant "l'éthique" dont chacun doit faire preuve dans son métier :

Vous avez bien fait de poser la question pour l’éthique de votre métier. Parce que le mot éthique est particulièrement adapté. Chacun doit avoir un comportement éthique, quelle que soit la profession qu’il exerce.

Plus tard, en plein argumentaire sur les conventions fiscales que la France doit revoir avec la Belgique pour éviter ce type de départ, François Hollande lance :

Nous sommes obligés de renégocier la convention fiscale pour traiter le cas de ceux qui se sont installés dans quelques villages belges …

Mais qu’il se méfie, c’est une mairie socialiste m’a-t-on dit !

François Hollande ne s'était pas encore exprimé sur le départ de Gérard Depardieu dans le village de Néchin, à un kilomètre de Roubaix. Son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a quant à lui jugé "assez minable" cette décision : "Je trouve ça assez minable de se mettre juste de l'autre côté de la frontière, tout ça pour ne pas payer d'impôts."

Sur le même sujet, François Hollande s'est également dit favorable à l'harmonisation fiscale en Europe.

Nous harmonisons nos politiques budgétaires, nous devons harmoniser nos politiques fiscales. Il ne s'agit pas simplement de faire converger les taux d’impôt sur les sociétés, mais aussi de faire qu’aucun écart de prélèvement puisse être maintenu à un niveau tel qu’il permette à des citoyens d’aller chercher l’optimisation fiscale.

Nous devons aller vers une convergence fiscale. Nous ne pouvons pas avoir des dumpings fiscaux sur des situations d’entreprises ou de particuliers.

Du rab sur le Lab

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