Jean-Louis Borloo n'est pas alcoolique, et tient à le faire savoir sur la chaîne qui le caricature régulièrement aviné: Canal Plus. Dans l'émission Le Supplément Politique, le co-leader de l'Alternative, ancien ministre aux différents portefeuilles, est revenu à plusieurs reprises sur les moqueries dont il est régulièrement l'objet.
D'abord dans le reportage qui lui est consacré. A son bureau, Jean-Louis Borloo se confie. Il juge les blagues sur son alcoolisme supposé "extrêmement blessantes" :
La presse politique ne m'a jamais considéré comme l'un des leurs. Allez savoir pourquoi. Ça m'est complètement égal, sauf qu'il s'agit de trouver une façon de me caricaturer. Ils ont essayé de trouver l'alcool.
Alors ça, en revanche, c'est extrêmement blessant.
Voir la vidéo, à 3'00 :
Retour plateau. Maïtena Biraben, qui assure l'interview, le lance sur le sujet. Jean-Louis Borloo dévoile alors régulièrement décliner les invitations de Canal Plus en raison des Guignols de l'Info :
C'est d'ailleurs pour cela que je ne viens jamais chez vous, et c'est parce que c'est vous que je suis venu.
Puis il confie que les plaisanteries ne le font plus rire. Du tout :
C'est vachement bien les caricatures. C'est marrant une fois, deux fois, dix fois. Sauf que quand on fait croire que quelqu'un est malade - parce que c'est une maladie, et je souhaite que vous ne tombiez pas dedans, moi ça ne m'est jamais arrivé et je n'ai pas eu à me soigner.
Quand vous dites ça en permanence, il y a juste un moment, au bout de cinq, six, sept, huit ans d'humour, on peut peut-être passer à autre chose et être juste un petit peu plus respectueux. Voilà.
C'est marrant trois ans, quoi. Pendant huit ans, ça m'a fait rire. On peut peut-être passer à autre chose.
Jean-Louis Borloo dédramatise ensuite et donne quelques pistes aux caricaturistes :
Ils pourraient trouver que j'ai des tics [il se gratte le visage, NDLR], je vais leur trouver des tas de défauts qui me rendront ridicules, je vous le garantis. Ma boîte à être ridicule est très grande.
Voir la vidéo, à 12'00
En janvier dernier, Jean-Louis Borloo s'était déjà plaint de sa marionnette dans un magazine, jugeant "même pas drôle" la caricature faite d'elle-même :
Franchement, je ne pense pas que ce soit avec moi qu'ils augmentent leur audience parce que ce n'est même pas drôle... Y'a même pas de gag ou de situation inattendue... C'est juste le bonheur de me brocarder.