Jean-Luc Mélenchon aux salariés d'Air France : "Recommencez ! Pensez à ces cinq-là"

Publié à 09h21, le 13 octobre 2015 , Modifié à 10h31, le 13 octobre 2015

Jean-Luc Mélenchon aux salariés d'Air France : "Recommencez ! Pensez à ces cinq-là"
Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV le 13 octobre 2015. © BFMTV

"Recommencez !". C'est l'appel lancé par Jean-Luc Mélenchon ce 13 octobre sur BFMTV alors qu'il vient d'apprendre, en direct, la prolongation de la garde à vue des salariés d'Air France, soupçonnés d'avoir participé aux violences commises lundi lors du comité central d'entreprise. C'est lors de cette réunion que le DRH d'Air France s'était retrouvé filmé la chemise arrachée .

Sur BFMTV donc, le leader du Front de gauche s'adresse aux autres salariés d'Air France qui continuent de se battre pour leurs postes : "Recommencez ! Pensez à ces cinq-là."

Déjà en début d'émission, Jean-Luc Mélenchon s'adresse aux enfants de ces cinq salariés pour leur dire : "Votre père est notre honneur." Il s'emporte contre "la violence des puissants" et explique que la chanson Tomber la chemise du groupe Zebda va devenir un hymne lors des manifestations :

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Parlez-moi de la violence des puissants ! De la violence qu’ils font subir aux gens ! L’ouvrier il est là pour se taire et souffrir ! Eh bien non, de temps à autre il y en a qui se font prendre la chemise. La chemise c’est rien !



Si, maintenant c’est une chanson, et dans toutes les manifs vous entendrez "Tomber la chemise" parce que c’est devenu un chant de fierté contre l’humiliation.

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C'est là que son interlocuteur l'informe que les gardes à vue ont été prolongées. Après un long silence, Jean-Luc Mélenchon réagit :

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C’est une honte. C’est une honte. Qu’est-ce qu’ils ont fait ces gens ? C’est des trafiquants de drogue ?  C’est de gens qui comptent se sauver avec de l’argent dans un paradis fiscal ? Qu’est-ce que vous voulez à la fin ? Que les gens viennent et disent : 'pardon notre bon maître, pardon notre seigneur, jamais nous ne recommencerons.'



Moi je dis aux gens : 'Recommencez ! Pensez à ces cinq-là.'

"

 

Un peu plus tard dans l'interview, il propose de "prendre leur place" en prison :

 

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Je suis avec eux. Vous savez quoi, je veux bien aller en prison avec eux. Je veux bien y aller à leur place ! Parce qu’ils ont des gosses à s’occuper, et moi ça va, mes gosses ils sont élevés, je veux bien y aller à leur place !

"

 

Une déclaration aussitôt soutenue par un de ses proches, le secrétaire national du Parti de gauche Alexis Corbière :

 

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