Depuis plusieurs mois, le torchon brûle entre Jean-Luc Mélenchon et le Parti communiste français. Et pour cause, le PCF n’a pas encore arrêté sa position officielle pour l’élection présidentielle de 2017. En attendant la décision définitive, qui ne devrait pas intervenir avant la fin de l’année, le PCF a formellement interdit à ses élus de donner leur parrainage à Jean-Luc Mélenchon, selon les informations du Point du 27 octobre.
Comme les communistes se font désirer pour soutenir (ou pas) Jean-Luc Mélenchon, ce dernier peine à réunir les 500 parrainages, fameux sésame pour participer à l’élection présidentielle. L’ancien sénateur socialiste s’agace et menace même de prendre ses distances avec les communistes. Il dit au Point :
"Mes signatures, je les aurai sans les communistes et après, adieu ! Je n’aurai plus besoin d’eux, plus rien à négocier, et le piège qu’ils m’ont tendu se refermera sur eux. Ces abrutis attendent la primaire de la gauche pour négocier des circonscriptions avec le PS, mais le PS sera dans un tel état qu’il n’y aura plus rien à négocier de ce côté-là non plus ! Qu’ils y réfléchissent bien à deux fois.
"
Signe de cette tension entre les communistes et le Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon s’était emporté lundi dernier contre le porte-parole du PCF, Olivier Dartigolles, l’accusant – un peu trop vite – de soutenir la candidature d’Arnaud Montebourg.
Ce commentaire ne devrait donc pas réchauffer les relations entre les deux camps et pourrait même peser sur le choix des communistes. Le 5 novembre prochain, les délégués PCF devront choisir entre 3 options possibles pour 2017 : un "soutien sans ralliement" pour Jean-Luc Mélenchon – option qui semble la plus probable – une candidature du PCF ou un autre ralliement.
[Edit 19h03]L'entourage de Jean-Luc Mélenchon dement formellement cette information au Lab. "Il n'a jamais tenu de tels propos", nous assure un de ses proches. "Une pure invention", a écrit Jean-Luc Mélenchon sur sa page Facebook.
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