Jean-Marc Ayrault poursuit la reculade sur les 3% de déficit

Publié à 20h10, le 13 février 2013 , Modifié à 20h11, le 13 février 2013

Jean-Marc Ayrault poursuit la reculade sur les 3% de déficit
(France 3)

RETROPEDALAGE. Vers un clap de fin de l'objectif de déficit public à 3% du PIB fin 2013 ? C'est ce que laisse entendre actuellement le gouvernement. Invité de France 3, Jean-Marc Ayrault n'a pas semblé très enthousiaste sur ce qui a toujours été l'objectif de l'exécutif et de François Hollande, président et candidat. 

Interrogé sur le maintien de cet objectif, qui semble de plus en plus fragile, Jean-Marc Ayrault a laché : 

On n'en sera pas très loin.

Une manière d'admettre qu'il sera difficile, voire impossible, de le tenir. Et le Premier ministre dans un début d'explication imputer ce changement de cap aux chiffres de la croissance, plus faibles que prévus : 

La croissance en France et dans le monde, est plus fiable que prévue. Lors que j'ai été nommé nous étions à 5.2%, nous l'avons ramené à 4.5%.

S'il déclare attendre "les perspectives de croissances des autres pays d'Europe" pour pouvoir en dire davantage sur ce chiffre, il donne alors un autre objectif, plus lointain : 

L'objectif, et il sera atteint, c'est le déficit zéro à la fin du quinquennat de François Hollande  

Le gouvernement a commencé un peu plus tôt à organiser l'enterrement de cet objectif.Pierre Moscovici ouvrait la porte sur France Info à une nouvelle évaluation de l'objectif :

Nous pourrons le cas échéant, si c'est nécessaire, réévaluer, réexaminer, ces différents objectifs.

Au même moment, sur France Inter, Jérôme Cahuzac mettait également en doute la faisabilité de cette promesse : 

La probabilité d'atteindre cet objectif s'est amenuisée au fur et à mesure que la croissance pâlissait.

Autre ministre, et même son de cloche : le chef de la diplomatie Laurent Fabius a jugé "probable" que la France ne tienne pas sa promesse cette année.

Du rab sur le Lab

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