Dans un entretien à PublicSenat.fr, le député PS pousse un coup de gueule contre le congrès de son parti. Il s'interroge sur "la légitimité" de ce rendez-vous et critique bon nombre de ses camarades.
Celui qui envisage de se présenter aux municipales à Paris en 2014, se déclare "stupéfait de voir apparaître cet endroit comme un lieu qui serait amusant". "Où est la légitimité de tout ça ?", glisse-t-il au site de la chaîne.
Il remet en cause la démocratie interne au Part socialistei. Des critiques qu'il a déjà formulé au moment de la désignation de Harlem Désir comme le candidat de Martine Aubry à sa succession :
La procédure de désignation, des gens qui s’autoproclament, c’est surréaliste. On est dans une forme de gouvernance assez éloignée de nos formes traditionnelles qui faisaient envier le PS pour sa démocratie interne.
Visiblement, le député de Paris a du mal à digérer l'arrivée du nouveau premier secrétaire du Parti socialiste et parle "d'autoproclamation" :
Il y a des aspects inquiétants, du fait de cette autoproclamation. C’est un mode de régulation bizarre.
S'il a voté pour ma motion portée par Martine Aubry et Jean-Marc Ayrault, c'est sans un "enthousiasme extrême", indique-t-il. Il remet en cause le sens politique de ce courant :
Cette motion, c’est l’auberge espagnole. On peut y dire tout et son contraire, on peut avoir voté contre le traité budgétaire européen. Le sens politique de tout ça est assez faible.
Les ministres en prennent aussi pour leur grade. Jean-Marie Le Guen les accuse d'un "décalage avec les problèmes réels des gens" :
Certains ministres sont fascinés par l’horlogerie interne. Il y a un décalage avec les problèmes réels des gens.
Jean-Marie Le Guen est un récidiviste de la critique interne. Dans Le Figaro, il avançait ses pions pour les municipales de 2014 en taclant Bertrand Delanoë et en marquant sa différence avec Anne Hidalgo. Déjà, il exprimait ses réserves sur la démocratie interne au Parti socialiste.