Nouvelles attaques de Jean-Marie Le Guen contre la direction du Parti socialiste à Paris. Invité au talk Orange-Le Figaro, le député a mis en doute la volonté du PS d'organiser une élection primaire en vue des municipales à Paris :
J'ai l'impression que la direction des socialistes parisiens ne veut pas de primaires.
Dans son viseur, Bertrand Delanoë. Le député estime que l'adoubement d'Anne Hidalgo par le maire de Paris n'est pas juste :
Bertrand Delanoë a le droit d'avoir un point de vue, mais le système mis en place laisse peu de place à l'idée qu'il doit y avoir un débat et des primaires.
Il remet également en question le calendrier proposé par la direction parisienne du PS qui souhaite une primaire en février ou mars. Rémi Féraud, président de la fédération à Paris, proche d'Anne Hidalgo, s'était exprimé en faveur d'un calendrier serré, avec une primaire dès mars.
Lui préfère s'aligner sur le calendrier proposé par le think-tank Terra Nova, qui invite le PS a organiser des primaires en octobre. Pour Jean-Marie Le Guen, "le bon calendrier c'est l'automne". Plus tôt, "ce n'est pas raisonnable", considère-t-il estimant qu'il s'agit de pirouettes pour éviter ce rendez-vous :
Le reste ce sont de faux semblants pour dire qu'on ne veut pas de primaires.
Et de rappeler la désignation de Harlem Désir à la tête du parti :
Le PS a désigné son premier secrétaire avec une forme de cooptation … si on veut faire ça à Paris, il faut l'assumer.
Depuis plusieurs mois le député de Paris poursuit un travail de sape contre le bilan de la municipalité sortante. Il s’apprête à sortir, à l’automne 2013, un livre "dans lequel il fera un bilan du travail de la majorité municipale et racontera la bataille pour le Grand Paris", livrait le Figaro.
"Nous ne sommes plus dans la continuité des deux mandats de Delanoë", avait-il déjà déclaré dès octobre 2012, en avançant ses pions dans une forme de rupture avec l'actuel édile.