Jean-Marie Le Guen tente de justifier l'absentéisme chez les parlementaires

Publié à 10h19, le 03 juillet 2015 , Modifié à 10h41, le 03 juillet 2015

Jean-Marie Le Guen tente de justifier l'absentéisme chez les parlementaires
© AFP

ABSENTÉISME, MON AMOUR - Questions au gouvernement mises à part, les 577 députés sont rarement tous réunis dans l'hémicycle, chacun travaillant sur ses sujets de prédilection en commissions et/ou en séances. Mais même en commission, le peu de parlementaires présents fait parfois tiquer. C'est sur ce sujet que Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat en charge des Relations avec le Parlement, a dû s'exprimer ce 3 juillet sur RTL. Avec des justifications parfois laborieuses.

Jean-Michel Aphatie a ainsi fait remarquer au ministre que mercredi 1er juillet, lors de l'étude du projet de loi sur le droit des étrangers en commission des Lois, seuls cinq députés étaient présents. Ces cinq ont donc voté au nom de l'ensemble des 73 parlementaires membres de cette commission centrale.

Jean-Marie Le Guen commence par avancer :

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Oui mais en même temps ils étaient en séance, ils travaillaient. Non mais un certain nombre d’entre eux étaient en séance. Franchement Jean-Michel Aphatie …

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C'est vrai. Ce jour-là, outre les débats en séance sur la nouvelle organisation territoriale - séances lors desquelles les parlementaires sont rarement en surnombre - plusieurs réunions avaient lieu comme celle de la commission des affaires économiques, celle de la commission des affaires européennes ou encore celle de la commission des affaires sociales. Un député ne peut cependant faire partie que d'une seule commission.

Alors pourquoi seulement cinq parlementaires ? Jean-Marie Le Guen explique alors que l'agenda est particulièrement chargé et que cela peut expliquer "une certaine forme de dispersion". Il évoque également le "travail en circonscription" (notons que les députés sont censés consacrer au moins leurs mardis et leurs mercredis à l'Assemblée), et puis la fin de l'année. Bref, c'est pas tous les jours facile :

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En commission, à un moment donné, surtout dans cette période où nous avons énormément sollicité les parlementaires en termes de travail … Je suis chargé théoriquement de leur agenda donc j’ai quelques scrupules, je le reconnais. On les a fait énormément travailler.



Alors qu’il y ait une certaine forme de dispersion, que le travail en circonscription, surtout à cette période de fin d’année etc. Bon, ça peut amener ici ou là …

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Mais rassurez-vous, les cinq présents, eux, ils étaient à fond :

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Cela dit, les cinq parlementaires en question sont les cinq spécialistes de chaque groupe.

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Une fois n'est pas coutume, aidons Jean-Marie Le Guen dont les explications ne sont pas *hyper* convaincantes. Certes, seuls cinq parlementaires représentant leur groupe respectif ont adopté le texte en fin de journée, avant 19h. Mais le travail en commission avait commencé dès le matin, 8h30. Le nombre de participants a varié au fil de la journée comme le montrent nos captures d'écran : celle-ci lors de l'audition de Bernard Cazeneuve, celle-là au début de l'examen des articles ou encore celle-là en fin de journée. En moyenne, les parlementaires y sont plutôt une vingtaine. Pas soixante-treize, certes, mais pas cinq non plus.

Après ce travail de petit groupe en commission, le texte doit passer dans l'hémicycle le 20 juillet et connaître les va-et-vient de la traditionnelle navette parlementaire.





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