L'ambiance est toujours aussi bonne au Front national. La perspective du bureau exécutif du FN qui doit étudier le cas de Jean-Marie Le Pen et ses propos polémiques, qui a été repoussé au 4 mai, est bien loin d'apaiser le violent conflit entre le fondateur du parti et sa présidente de fille. "Le Menhir" se verra-t-il retirer la présidence d'honneur du FN ? Cela semble compliqué, mais si les choses devaient en arriver là, l'intéressé est prêt à contre-attaquer sur le terrain judiciaire.
Selon Le Parisien, samedi 25 avril, Jean-Marie Le Pen s'est dernièrement "assuré les conseils d'un avocat pour envisager une riposte judiciaire à d'éventuelles sanctions contre lui". Un de ses proches assure au quotidien : "Si les choses tournent mal, il se battra. Car la pilule ne passe toujours pas."
Le 17 avril, déjà, il expliquait au Figaro Magazine qu'il était "prêt à aller en justice" pour défendre son cas :
"Oui, bien sûr. Je pense que l'on n'osera pas se donner le ridicule de persécuter le président du FN. Car ça, pour le mouvement, c'est suicidaire. Déjà, je crains que cette querelle artificielle n'ait des conséquences négatives. Alors, si ça atteignait des niveaux plus élevés de polémiques, je pense que ce serait meurtrier, bien évidemment.
"
Il y est donc prêt non seulement mentalement, mais aussi matériellement. Reste à savoir la décision que prendra finalement le bureau exécutif du FN. Ce samedi sur LCI, le secrétaire général du parti, Nicolas Bay, a écarté toute idée d'exclusion du vieux chef de file frontiste.
[BONUS TRACK] Le dilemme du 1er mai
En attendant cette réunion qui s'annonce bien sympathique, le FN a un autre souci à régler concernant Jean-Marie Le Pen. Comment faire pour le traditionnel défilé du 1er mai ? D'après un cadre du parti cité par Le Parisien, il y aura bien une photo souvenir, mais la présence du président d'honneur à la tribune durant le discours de Marine Le Pen n'est pas assurée :
"On ne pourra pas éviter la photo commune au moment du dépôt de gerbe devant la statue de Jeanne d'Arc. Mais sa présence à la tribune, durant le discours de Marine, est en débat.
"