Jean-Marie Le Pen se dit prêt à aller en justice pour défendre son cas au FN

Publié à 17h11, le 16 avril 2015 , Modifié à 17h11, le 16 avril 2015

Jean-Marie Le Pen se dit prêt à aller en justice pour défendre son cas au FN
© KENZO TRIBOUILLARD / AFP

MÊME PAS PEUR – Jean-Marie Le Pen a été hospitalisé ce jeudi 16 avril pour "un petit problème cardiaque", selon l'intéressé. La faute à une fatigue morale et physique, la conséquence d'une semaine un brin agitée au Front national où l'affrontement entre le président d'honneur du FN et sa présidente de fille a atteint des sommets.

Mais ce n'est pas parce que le "Menhir" est alité que la guerre va s'arrêter. Les deux frontistes ont repris leur dialogue par voies de presse ce vendredi 17 avril, dans Le Figaro Magazine . Le père et la fille y livrent, chacun de leur côté, leurs confidences. Et ça dépote, surtout de la part de Jean-Marie Le Pen.

Marine Le Pen était déjà prévenue : le patriarche ne se laissera pas mettre sur la touche sans se battre. Alors que la question de le virer du poste de président d'honneur du parti qu'il a fondé se pose, Jean-Marie Le Pen dégaine l'argument juridique. "Moi, j'ai une qualité différente: comme Marine, je tiens mon état du congrès. Ce n'est pas Marine Le Pen qui m'a nommé président d'honneur, c'est le congrès", explique-t-il. Il ajoute :

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On peut essayer de le faire [lui enlever son titre, ndlr] mais en tous les cas j'arguerais de tous les moyens pour qu'il en soit autrement. J'estime avoir conquis un certain droit à une considération élémentaire dans le parti que j'ai fondé et que j'ai servi pendant quarante-cinq ans.

 

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Jean-Marie Le Pen n'a donc pas peur. Et certainement pas de ceux qui essayent de lui planter des banderilles dans le dos dès que Marine Le Pen hésite à le sanctionner. "Non mais! Imaginez bien que personne ne me mettra à la porte sauf celui qui me mettra une balle dans la tête", prévient-il avant de dire que, oui, il est prêt à aller en justice pour se défendre.

D'autant que le fondateur du FN ne voit toujours pas en quoi il peut gêner le parti, lui qui reste persuadé que sa formation politique se nourrit des polémiques. Il dit :

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Sur le plan strictement humain, il y a des tas de gens qui sont choqués par l'attitude de Marine Le Pen à l'égard de son père, en dehors de tout débat politique, simplement parce que c'est son père. […] Je ne suis pas gênant, je suis géniteur au FN !

 

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Pas de quoi rassurer Marine Le Pen qui, elle le reconnait, n'est pas tout à fait sûre d'elle quand il s'agit de traiter avec son père. "Ah non là, pas du tout sereine !, admet la présidente du FN. Il fait et dit absolument ce qu'il veut. Mais c'est justement pour que le FN ne vive plus sous cette épée de Damoclès que je prends mes responsabilités et des décisions difficiles et personnellement touchantes."

Une épée de Damoclès qui disparaîtra peut-être lors du bureau exécutif du 27 avril

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