Action, réaction ? La coïncidence calendaire peut interpeller. Quelques jours avant le passage de Jean-Marie Le Pen devant le tribunal de Grande instance de Nanterre, le 5 octobre, dans l’affaire qui l’oppose au FN quant à son exclusion, le camp du fondateur du parti frontiste fait savoir qu’il espère bien peser sur les législatives. Et avoir de nombreux candidats en juin 2017 face aux candidats du parti d'extrême droite.
Dans les colonnes du Figaro de ce mercredi 28 septembre, le président d’honneur déchu du FN se prépare à dégainer les armes et les candidatures aux législatives. Ainsi apprend-on que le camp Jean-Marie Le Pen a déjà trouvé une soixantaine de candidats. Un chiffre auquel il faut ajouter la "centaine" de circonscriptions couvertes par le Parti de la France de Carl Lang avec lequel le "Menhir" fait équipe.
L’objectif final ? Présenter près de 400 candidatures. "Le chiffre de 300 à 400 circonscriptions paraît envisageable. On y arrivera", assure au Figaro Lorrain de Saint Affrique, le collaborateur parlementaire de Jean-Marie Le Pen. Ces candidatures ne seront en revanche pas financées par Jean-Marie Le Pen et par la Cotelec, l’association de financement du FN présidée par le patriarche Le Pen. Cette dernière financera les candidats officiellement étiquetés FN.
Du côté du parti présidé par Marine Le Pen, on reconnaît que ces candidatures peuvent être de sérieux cailloux dans les godasses frontistes aux législatives. Ainsi Wallerand de Saint Just confie-t-il :
"A quelques voix près, elles peuvent nous empêcher d’être présents au second tour dans certains secteurs.
"
Et ce, puisqu’il faut atteindre 12,5% des voix exprimées pour se qualifier pour le second tour.