Publié à 18h27, le 28 juillet 2015 , Modifié à 19h30, le 28 juillet 2015

Jean-Marie Le Pen se réjouit de la décision de la cour d'appel de Versailles et invite Florian Philippot à quitter le FN

© AFP

Jean-Marie Le Pen se dit "plein d'espoir pour l'avenir". Et pour cause : le président d'honneur du Front national a remporté, ce mardi 28 juillet, une troisième victoire juridique contre la direction du parti qu'il a fondé . La cour d'appel de Versailles a en effet confirmé la suspension du congrès postal du FN, congrès postal qui devait entre autres statuer sur la suppression du poste de président d'honneur du mouvement.

Mais, qu'est-ce qui est le plus savoureux pour Jean-Marie Le Pen ? Remporter une victoire ou voir son principal ennemi perdre face à lui ? Interrogé par plusieurs médias en fin d'après-midi, le "Menhir" n'a pas manqué, une nouvelle fois, de s'en prendre à Florian Philippot. Il a dit :

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C'est très simple, c'est évidemment une défaite personnelle de monsieur Philippot, que j'invite à regagner le ministère de l'intérieur d'où il vient, et un succès pour tous les patriotes, pour tous les militants, pour tous les adhérents et les électeurs du Front national qui voient un peu désolé l'orientation qui a été donnée à notre mouvement depuis quelques mois.

 

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Pour rappel, le vice-président du FN a travaillé à l'Inspection générale de l'administration, rattachée au cabinet du ministre de l'Intérieur, jusqu'en 2011.

 On notera également que Jean-Marie Le Pen parle d'abord de la "défaite" de Florian Philippot, en première ligne contre le fondateur du FN. Le vice-président du FN est accusé d'avoir abandonné les fondamentaux du parti pour des "billevesées plus gauchisantes".

Voilà pour la première salve. La second vient un peu plus tard, lorsque Jean-Marie Le Pen évoque l'ambition supposée de Florian Philippot, proche de Marine Le Pen et qui, d'après l'eurodéputé, "se voit peut-être déjà comme Premier ministre".

Et cela se termine, une dernière fois, par une réponse aux mots du n°2 du FN , ce mardi sur France Info. Après avoir confirmé qu'il sera bien présent à l'université d'été du parti, les 5 et 6 septembre à Marseille, Jean-Marie Le Pen a ajouté :

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Quelqu'un a dit que j'appartenais au passé, je crois que c'est monsieur Philippot. Il doit s'apercevoir que j'appartiens à un présent extrêmement brûlant (rires).

 

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On n'avait pas vraiment de doutes à ce sujet mais c'est sûr : ces deux-là ne partiront pas en vacances ensemble. 

 

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