A qui attribuer les mérites de la libération de Florence Cassez ? Si la droite a remercié Nicolas Sarkozy, qu’elle juge responsable de cette délivrance, Jean-Pierre Bel, sur Europe 1, a jugé que c’était grâce à la méthode Hollande, ainsi qu’à son déplacement au Mexique, que Florence Cassez avait été libérée.
Ainsi, le président du Sénat, "spécialiste de l’Amérique Latine", explique-t-il :
Ce qui est très important, c’est la rencontre entre Enrique Pena Nieto et François Hollande en octobre. Une rencontre qui s’est extrêmement bien passée.
Bien sur, il a été question de l’affaire Florence Cassez. A partir de là, nous savions que nous étions sur de bons rails.
Contrairement à Claude Guéant, qui a tenu à rappeler que la libération de Florence Cassez était surtout le fruit du travail de Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Bel met en avant la l'action entreprise par François Hollande :
Le président Hollande a joué la carte de la discrétion.
Une méthode qui consiste à faire confiance aux institutions mexicaines et à la justice mexicaine. C’était risqué.
Quant à son propre rôle, lui qui a représenté François Hollande lors de l’investiture du nouveau président mexicain ? Le président du Sénat estime que son déplacement au Mexique a également joué un rôle dans le dénouement de "l’Affaire Florence Cassez" :
Si le président a souhaité que j’aille au Mexique représenter la France, c’est parce que nous voulions confirmer cette impression.
Et mes relations particulières avec le président mexicain ont contribué à créer des conditions favorables. (…)
Trois jours après mon entrevue avec lui, deux juges ont été exfiltrés de la Cour suprême, ceux qui étaient défavorables à Florence Cassez. (…) On a simplement rétabli une anomalie.
Interrogé sur les risques de récupération politique de l’affaire, comme l’a souligné Claude Guéant, Jean-Pierre Bel a préféré insister sur "la méthode Hollande" :
Personne n’a envie de sombrer dans une quelconque polémique.
Simplement, le président Hollande a mis en place une méthode. Moi, j’explique la méthode.