Jean-Pierre Michel avait le droit d'écrire que "Frigide Barjot représente la pire des homophobies"

Publié à 16h07, le 18 avril 2013 , Modifié à 16h35, le 18 avril 2013

Jean-Pierre Michel avait le droit d'écrire que "Frigide Barjot représente la pire des homophobies"
Frigide Barjot à Lyon, le 26 janvier 2013 (Maxppp).

DOCUMENT LE LAB - La justice a tranché. Elle estime que Jean-Pierre Michel avait le droit d'écrire la phrase suivante: "Frigide Barjot et ses amis représentent la pire des homophobies qui est". La porte-parole de la "manif pour tous" a en effet été déboutée, après sa plainte en diffamation, à l'encontre de Jean-Pierre Michel, sénateur socialiste et rapporteur de la loi sur le mariage gay au Sénat.

C'est Jean-Pierre Michel lui-même qui en a fait l'annonce ce jeudi 18 avril, sur son compte Twitter :

Contacté par Le Lab, le sénateur de Haute-Saône n'en fait pas une "victoire personnelle". Mais maintient plus que jamais ses propos :

"

Cette dame, elle fait de la com'. Et vu son passé, elle est très très mal placée pour donner des leçons. Elle a lancé un mouvement qui dérape totalement, qu'elle ne peut plus contrôler.

"

Cette décision intervient au lendemain du saccage de deux bars d'homosexuels, à Lille et Bordeaux . Une radicalisation des opposants au mariage gay dont, selon Jean-Pierre Michel, Frigide Barjot est en partie responsable.

Jean-Pierre Michel avait précédemment estimé que "Frigide Barjot et ses amis" représentaient "la pire des homophobies" en refusant, dans une lettre, de l'auditionner , avant le vote de la loi Taubira au Sénat. Des propos renouvelés par la suite sur le site de Public Sénat.

Pour le juge du tribunal de Grande Instance de Paris, l'argumentaire de Jean-Pierre Michel n'est en rien diffamatoire :

"

De tels propos, si cinglants soient-ils, ne sont au demeurant, manifestement, que la simple expression d'une opinion politique (l'emploi des locutions "de mon point de vue, "j'estime" n'étant en rien des clauses de style en l'espèce), laquelle relève, dans un état démocratique, de la liberté d'expression.

"

Voir le jugement du tribunal de Grande instance de Paris ou cliquer ici :

 Thibaut Pézerat avec Paul Larrouturou

Du rab sur le Lab

PlusPlus