Il est trèèèèès triste, Jean-Vincent Placé. Et le confie ce samedi 21 mai sur Europe 1. Celui qui a été le premier président d’un groupe parlementaire 100% écolo (en janvier 2012 au Sénat) semble regretter la disparition du groupe écolo de l’Assemblée nationale . Un acte de décès auquel il a pourtant indirectement contribué en quittant EELV avec François de Rugy et Barbara Pompili dans son sillage.
Invité d’Europe 1 ce samedi, le secrétaire d’Etat chargé de la réforme de l’Etat et de la simplification explique donc que cette disparition d’un groupe écolo au Palais Bourbon lui fend le cœur. Il dit, en toute modestie :
"Cela me rend triste car je suis un peu le papa de ces groupes politiques et cela représentait une avancée démocratique. J’ai eu l’honneur d’être le premier président écologiste d’un groupe parlementaire de la république française. C’était une vraie réalisation pragmatique pour faire avancer les idées écologistes au parlement et au gouvernement, donc je suis un peu triste, oui…
"
Les larmes sont à deux doigts de couler. Pour autant, aussi tristesse soit-il, Jean-Vincent Placé n’en reste pas moins pragmatique. Et la politique reprend vite le dessus. Ainsi explique-t-il que cette fin en eau de boudin du groupe écolo à un an de l’élection présidentielle de 2017 était "inéluctable". Le nouveau colonel du 13e régiment de dragons parachutistes poursuit :
"Depuis deux ans, il y avait des divergences très fortes, sur le fond, sur l’appréciation des politiques écologistes du gouvernement, sur la stratégie. C’était inéluctable et amène une clarification politique.
"
Une clarification politique effectuée avec fracas et le "rapatriement" de six députés écolos ex-EELV au sein du groupe socialiste présidé par Bruno Le Roux. Mais avec une liberté de vote.
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