L'appel des dix députés dans le Nouvel Observateur : une "tartuferie" pour les socialistes

Publié à 20h41, le 19 juin 2013 , Modifié à 20h47, le 19 juin 2013

L'appel des dix députés dans le Nouvel Observateur : une "tartuferie" pour les socialistes
(Montage - Maxppp)

Dans le Nouvel Observateur, dix élus prônent des mesures radicales pour l'abolition des privilèges des députés. "Un appel", dit le site de l'hebdomadaire, qui relaie des propos des socialistes Olivier Faure, Jérôme Guedj, Razzy Hammadi, Barbara Romagnan et Karine Berger, des écologistes François de Rugy et Barbara Pompili, ainsi que des UMP Laurent Wauquiez, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin.

"Une tartuferie", juge dans un communiqué le groupe socialiste de l'Assemblée nationale qui parle d'un "prétendu appel." Dans le viseur du groupe SRC, la méthode du Nouvel Obs'

Ce n’est qu’une collecte de propositions disparates recueillies individuellement par le journaliste et qui n’a aucun caractère collectif.

Le groupe mené par Bruno Le Roux dénonce un "poujadisme ignorant" et estime que la majorité de gauche "fait la nuit du 4 août (celle de l'abolition des privilèges, ndlr) tous les jours en normalisant la statut des députés, en renforçant la transparence, le contrôle et la sanction des comportement illégaux."

La gauche mène seule cette bataille de l’exemplarité. La droite vote systématiquement contre, préférant l’opacité à la transparence, le statu quo à la moralisation. Quant à l’extrême-droite qui se prétend mains propres, elle est totalement absente de ces débats.

Les dix députés proposent des pistes pour lutter contre les conflits d'intérêts et établir la transparence du patrimoine mais veulent aller beaucoup plus loin que le projet de loi sur la transparence qui a été raboté sous la pression parlementaire.

Les députés signataires ont notamment été critiqués par le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, qui considère qu'ils font cela pour attirer la lumière sur eux et se faire remarquer. 

A l'origine d'une des propositions publiées dans le Nouvel Observateur, Barbara Pompili lui a répondu dans le Grand journal, indiquant comme le groupe socialiste qu'il ne s'agissait pas d'un appel commun et qu'elle n'a pas l'intention de lui rendre des comptes sur les interviews qu'elle accorde : 

Claude Bartolone devrait s'informer un peu avant de répondre à ça. On nous a interrogé, c'est le Nouvel Obs qui nous a appelé pour nous demander une mesure qui améliorerait le fonctionnement de la vie politique.

Si on doit refuser de répondre à toutes les interviews, ça serait assez abérrant. Il n'est aucunement question de demander l'autorisation à qui que ce soit, ce n'est pas un appel commun, chacun a fait une proposition.

Du rab sur le Lab

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