Philippe Poutou vascille entre 0.5 et 1% d’intentions de vote depuis plusieurs semaines. Mais s’il était président, à quoi ressemblerait l’économie française ? Le candidat du NPA accorde une interview à Boursier.com où il explique qu’il supprimerait la Bourse, nationaliserait les grandes entreprises et mettrait en place un service public bancaire unifié.
Plus de Bourse, Total, EDF, GDF-Suez, Areva nationalisés
Sur boursier.com
Dans une interview à Boursier.com , Philippe Poutou évoque son projet économique, et en particulier vis à vis de la finance.
A quoi ressemblerait l'économie selon le candidat du NPA ? Quelques réponses ...
- fermeture de la Bourse.
Philippe Poutou ne souhaite pas que l'économie vive au rythme des cours de Bourse. Pour lui, elle empoisonne l’économie plutôt que ne l’aide.
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Le triomphe de la Bourse c'est celui de la libre circulation des capitaux, l'épanouissement de ce qu'on appelle le " capitalisme financier ", où c'est le profit privé à court terme qui dirige les entreprises... et les dissuade d'opter pour des stratégies rationnelles de long terme.
"- nationalisation de grandes entreprises.
Le candidat anticapitaliste veut mettre en oeuvre un “service public de l’énergie”. Pour cela, il compte nationaliser des entreprises comme EDF, GDF-Suez et Areva. Autre priorité : les banques. Philippe Poutou exprime également la volonté d’un “service public bancaire unifié”. Et pour cela, la méthode paraît simple : “un rachat ‘au rabais’, et même d'une expropriation pure et simple”.
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Les actionnaires crieront évidemment à la spoliation. Mais en réalité la puissance économique de ces groupes, énergétiques et financiers, doit grandement à des sommes gigantesques que l'Etat y a investi pendant des décennies”.
"- pas de niches fiscales, ni mesures protectionnistes pour les PME
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Nous ne voulons pas subventionner les intérêts privés ( des propriétaires de PME) par des fonds publics, ni doper les profits en aidant les patrons à davantage exploiter leurs salariés, ne serait-ce qu'en s'attaquant à la part socialisée des salaires, à la protection sociale.
"- encourager un système socialisé de crédit
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Juste un drôle de chiffre : entre 1970 et 2010 la part des dividendes dans les profits des entreprises est passée de 12 % à 30 % (selon l'Insee). Pour les entreprises du Cac 40 c'est maintenant 50 %. [...] Nous, nous voulons vraiment financer l'économie réelle à long terme, pas la parasiter à court terme. Par un système socialisé du crédit, constitué grâce à la saisie des banques.
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