L'"embêtante" présence d'un ami de Jérôme Cahuzac dans la commission d'enquête parlementaire

Publié à 13h30, le 18 mai 2013 , Modifié à 10h30, le 19 mai 2013

L'"embêtante" présence d'un ami de Jérôme Cahuzac dans la commission d'enquête parlementaire
Dominique Baert en 2010. (Alexis Bride/MaxPPP)

Dès le 21 mai, la commission d'enquête sur l'affaire Cahuzac, créée à l'initiative de Jean-Louis Borloo, commencera ses travaux. Tous les mardis, trente parlementaires devront ainsi auditionner, sous l'oeil des caméras, les principaux acteurs du dossiers. Mais son président, le député UDI Charles de Courson, met en doute ce samedi dans Nord Eclair l'objectivité de tous les membres de la commission.

Charles de Courson juge en effet "embêtante" la présence de Dominique Baert, député-maire socialiste de Wattrelos, qui a publiquement apporté son soutien à Jérôme Cahuzac après ses aveux. Dans La Voix du Nord le 6 avril, il regrettait ainsi "le concert de rejet et de dégoût" et affirmait :

Je trouve sa faute grave mais je n'oublie pas qui il est. Et je ne renie pas mon amitié pour lui.

Il faut aussi se souvenir de ce Jérôme Cahuzac-là, celui qui dort trois heures par nuit, cet homme bluffant par sa grande intelligence, celui qui a été un président très respecté de la commission des finances de l'Assemblée et un excellent ministre du Budget.

Il reste le meilleur d'entre nous.

Une déclaration qui suffit à Charles de Courson pour douter de son objectivité et regretter sa présence dans la commission d'enquête. Cette dernière ne doit cependant pas juger Jérôme Cahuzac mais bien les "éventuels dysfonctionnements dans l'action du gouvernement" lorsque ce dernier a dû gérer l'affaire.

Ce que rétorque d'ailleurs Dominique Baert à Charles de Courson dans Nord éclair :

J'aimerais qu'on me fasse le crédit de mon intégrité et de mon honnêteté intellectuelle.

Je ne me sens pas du tout en conflit d'intérêt, car cette instance n'a pas pour vocation de juger Jérôme Cahuzac, mais d'apprécier quel était l'état des informations dont disposaient les pouvoirs publics, et si oui ou non des fautes ont été commises par l'appareil d'État.

Charles de Courson estime néanmoins que le PS aurait dû se montrer "plus prudent" en choisissant les membres de son groupe participant à la commission.

> Les auditions seront retransmises en direct sur LCP tous les mardis.

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