Présidence de l'UMP : une nouvelle élection en septembre ou jamais, prévient Jean-François Copé

Publié à 15h16, le 18 mai 2013 , Modifié à 15h22, le 18 mai 2013

Présidence de l'UMP : une nouvelle élection en septembre ou jamais, prévient Jean-François Copé

C'est en septembre ou jamais. Alors que les discussions ont toujours lieu à l'UMP pour savoir si un nouveau vote sera bien organisé en septembre, comme prévu initialement, Jean-François Copé fait comprendre dans Le Monde de ce 18 mai qu'une seule alternative est possible : soit le revote a bien lieu en septembre, soit on abandonne définitivement l'idée d'un nouveau scrutin.

Je constate que beaucoup à l'UMP sont défavorables à ce nouveau vote. Je consulte les uns et les autres, et nous verrons quelle est la meilleure solution. (...)

Il n'y aura pas de report. Soit elle aura lieu en septembre, soit elle aura lieu au terme de mon mandat.

Une façon de décourager tous ceux qui aimeraient encore que la présidence du parti soit remise en cause mais qui estiment que septembre est une mauvaise date.

L'option du report est notamment défendu par Laurent Wauquiez, issu de la team Fillon et à qui l'on prête l'intention de se présenter à cette nouvelle élection. Lui aurait aimé un nouveau vote en 2014, après les échéances électorales.

François Fillon, quant à lui, a toujours dit qu'il annoncerait sa décision de se représenter ou non en septembre "avant l'été". Sa stratégie pour être désigné candidat de l'UMP à la présidentielle de 2017 a cependant changé depuis la course à la tête du parti et son image a été suffisamment dégradée par la guerre qui a déchiré la droite en décembre 2012. Bref, ce n'est pas lui qui poussera pour maintenir le vote de septembre.

L'accord sur ce scrutin avait pourtant été la clef de voûte de l'accord en sept points obtenus entre copéistes et fillonistes le 17 décembre. On pouvait ainsi lire :

Une nouvelle élection à la présidence de l'UMP aura lieu au plus tard avant la reprise de la session parlementaire ordinaire d'octobre 2013 et sera précédée d'une campagne électorale, qui devra se dérouler dans l'intersession [soit du 1er juillet au 30 septembre].

En réalité, près de cinq mois après cet accord de sortie de crise, la tenue d'un nouveau vote en septembre n'a jamais été aussi improbable. En faisant cette sortie dans Le Monde, Jean-François Copé veut s'assurer qu'une fois la date de septembre supprimée, l'idée de contester sa présidence ne reviendra pas.

Un détail qui n'en est pas un : les nouveaux statuts du parti prévoient un mandat de cinq ans pour le président, au lieu de trois actuellement. S'ils s'appliquent immédiatement, Jean-François Copé pourrait rester à son poste tout au long du quinquennat et non uniquement jusqu'en 2015.

Du rab sur le Lab

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